04202024Headline:

1er mai/ Voici les grandes decisions du president Ouattara pour la Côte d’Ivoire

cie permit de conduire

Ouattara fait annuler la hausse du coût de l’électricité et la « réforme » du permis de conduire

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé dimanche à l’occasion de la traditionnelle fête du travail, l’annulation de la hausse du coût de l’électricité et la suspension de la réforme du permis de conduire, pour faire baisser la grogne sociale qui agite actuellement la Côte d’Ivoire.

« J’ai moi aussi constaté ces augmentations. Je me suis interrogé et je m’en suis inquiété », a déclaré d’emblée M. Ouattara, abordant le chapitre de l’électricité, dans son discours, face aux membres des principales centrales syndicales, au cours d’une cérémonie au palais présidentiel à Abidjan.

Rappelant que la décision d’ajuster le tarif de l’électricité avait été prise en juin 2015 par son gouvernement, le président ivoirien a précisé que cette augmentation, initialement de 16% devrait chuter à 5% à compter du 1er janvier 2016.

Les augmentations observées sur les dernières factures distribuées aux abonnés s’élevaient bien souvent au-delà de 50%, suscitant dans le pays une vague de mécontentement.

« L’augmentation des prix au-delà de 5% n’était pas ce que nous avions décidé. Cela est inadmissible. J’ai donc décidé de l’annulation pure et simple de l’augmentation de janvier 2016 », a déclaré M. Ouattara, déclenchant des cris de joie et des applaudissements nourris des travailleurs.

Le président ivoirien a présenté ses « excuses » aux Ivoiriens « pour cette augmentation qui n’était pas justifiée ».

« Les factures seront corrigées et le trop perçu sera rendu à tous les abonnés ou étaler sur une période en déduction de vos prochaines factures d’électricité », a-t-il ajouté.

Pour conclure, M. Ouattara a annoncé l’ouverture à la concurrence des secteurs de la distribution de l’électricité, dont le monopole est jusque là détenu par la Compagnie ivoirienne d’électricité (CEI), et de l’eau, aux mains de la Société de distribution de l’eau en Côte d’Ivoire (SODECI)

« Il faut mettre fin au monopole de la CIE et de la SODECI », a-t-il tranché.

Pour la reforme du permis du conduire, au cœur du mécontentement des Ivoiriens, le président Ouattara annoncé sa « suspension ».

« Pourquoi renouveler un permis qui n’a pas encore 10 ans de validité ? », s’est-il interrogé, en réponse à son ministre des Transports, initiateur de cette reforme.

Serge Alain KOFFI

Alerte info/

 

Côte d’Ivoire: 1er mai, Ouattara ouvre le secteur de la CIE à la concurrence et suspend l’opération de renouvellement du permis de conduire

Annoncé, son discours était très attendu par les travailleuses, travailleurs et ses concitoyens à l’occasion de la célébration de la fête de travail de ce dimanche 1er mai.

Le chef de l’Etat ivoirien a effectivement pris des mesures très importantes face aux impopulaires décisions gouvernementales d’augmentation du prix de l’électricité et du renouvellement depermis de conduire.

En effet, Alassane Ouattara a annoncé à la grande satisfaction des travailleuses, travailleurs et de ses concitoyens que la mesure d’augmentation de l’électricité est inappropriée et décide par conséquent de casser le monopôle de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) dans la distribution de l’électricité et de la suspension de l’opération de renouvellement depermis en attendant les propositions du gouvernement comme relevé sur place par KOACI.

«Cette situation nous interpelle sur la nécessité d’ouvrir les secteurs de l’eau et de l’électricité à la concurrence comme le prévoit le code de l’électricité. J’ai donc demandé au Premier ministre de demander à toutes les sociétés qui peuvent participer à la distribution de l’électricité d’être candidates. Nombreuses sociétés concurrentes peuvent faire baisser le prix de l’électricité. Nous avons décidé donc qu’il faut mettre fin au monopôle de laCIE  quant au prix de l’eau les négociations sont en cours et je peux vous assurer que nous n’accepterons pas d’augmentation. Je lance un appel à tous ceux qui veulent venir investir dans ce secteur de le faire pour une saine compétition, » a déclaré Ouattara.

En ce qui concerne le renouvellement dupermis de conduire, il a aussi clairement que publiquement, désavoué son ministre des Transport.

«J’ai aussi regardé de près l’opération de renouvellement depermis  de conduire. Ma conviction est que la réforme dupermis  de conduire ne devrait pas viser tous les conducteurs et ce que j’ai expliqué au Premier ministre. Et lepermis  de conduire est renouvelable tous les cinq ans ou tous les dix Pourquoi renouveler unpermis  qui n’a pas encore cinq ans. Nous devons engager une réforme dire que lepermis  est bon pour la vie ce n’est pas une bonne chose. Donc il y a un certain nombre de disposition à prendre pour rendre notre système de délivrance depermis moderne ce que j’ai demandé au Premier ministre donc en attendant je décide de la suspension de cette opération, le gouvernement va faire des propositions, » a-t-il ajouté.

En revenant sur l’augmentation du prix de l’électricité, le chef de l’Etat a présenté ses excuses à ses compatriotes.

«Mais il y a deux raisons de l’augmentation, l’utilisation de l’électricité parce qu’il fait chaud, il y a eu des augmentations de prix et cela est une injustice, l’augmentation de prix au-delà de 5% cela n’était ce que nous avions décidé. Cela est inadmissible, donc j’ai décidé de l’annulation pure et simple de l’augmentation depuis 2016. Parce que ce n’est pas ce que le gouvernement a décidé et je ne peux pas accepter cela. Le gouvernement décide une chose et qu’on fait autre chose. Donc chers compatriotes, vous avez toutes nos excuses pour cette augmentation qui n’était pas utile, » a soutenu le président de la république.

Ouattara avait vraiment gros sur le cœur comme, il a lui-même indiqué dans son propos en revenant sur le non-respect des engagements pris par le gouvernement suite à l’augmentation survenue dans le secteur de l’électricité.

«En ce qui concerne l’électricité le gouvernement a décidé en juin 2015, d’un ajustement de 16% mais sur trois ans du tarif de l’électricité pour nous permettre de produire plus d’électricité. Les économistes le savent, quand l’offre augmente, les prix baissent, le fait de voir que les prix augmentent n’est pas normal. La première phase de cet ajustement a eu lieu sans problème, le 1er juillet 2015 et n’a pas touché, les abonnés au tarif social qui représentent 40% de l’ensemble des abonnés. C’est l’augmentation depuis le 1er janvier de cette année qui a posé problème. Cette augmentation du 1er janvier 2016 devait être de 5% et ne devait pas s’appliquer aux abonnés au tarif social ou aux petits consommateurs qui représentent 70% des abonnées pour ces deux catégories. Donc pour certains comme moi font plus, je l’ai compris, » a-t-il martelé.

Le chef de l’Etat a révélé que c’est à la suite des enquêtes qu’il a découvert que la décision gouvernementale n’a pas été correctement appliquée et que certains abonnés ont connu une hausse plus élevée qui était initialement prévue allant jusqu’à 30 et 40 même jusqu’à 50%. Donc ceux qui se plaignent de ces augmentations ont bien raison.

«Les factures seront corrigées et le trop perçu sera rendu à tous les abonnés et j’invite donc laCIE  à réparer cette injustice. Quant aux industriels abonnés en haute tension, et qui ont subi des augmentations dus à un changement dans les plages horaires de facturation, je demande que l’on revienne aux plages horaires d’avant application des tarifs des heures de pointes, » a-t-il rassuré.

Face aux augmentations d’électricité, il a annoncé le retour aux des plages antérieures et cela permettra d’alléger le coût du tarif de l’électricité.

«De 19 h à 22 heures et cela a été prorogé et commence de 18h 30 à 23 heures et cela doit cesser. On doit revenir à l’ancien système, » a-t-il conclu sur ce sujet.

Face au front social, Ouattara appelle les travailleurs à une trêve et les invite à la discussion

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a à l’occasion de la célébration du1er mai partagé avec les travailleuses et travailleurs un point qui lui tenait à cœur, celui de la paix et la stabilité, conditions préalables du maintien et de la création d’emplois.

Il a reconnu que les situations de troubles, de crises et d’instabilité perturbent le fonctionnement des administrations, freinent l’activité économique et occasionnent des délocalisations ou des fermetures pures et simples d’entreprises.

Le droit de grève étant un droit syndical, reconnu et acquis au travailleur dans son pays, le Président ivoirien précise que ce droit est conféré au travailleur pour lui permettre de réclamer de meilleures conditions de travail et le protéger des abus.

Selon lui, en dépit des efforts du Gouvernement qui n’entend pas porter atteinte au droit de grève, il constate malheureusement que certains travailleurs et certaines corporations ont tendance à abuser de ce droit de grève.

«De plus, ils l’exercent au mépris des droits et libertés des autres et en dehors des procédures légales autorisées. Je voudrais donc que les syndicats et leurs faîtières sensibilisent leurs membres, afin que l’exercice légitime de leurs droits ne dégénère pas en chantage ou en prise d’otage de la structure qui les emploie ou de la communauté, » a-t-il dénoncé.

Face au front social qui tend à se crisper dans certains secteurs, il a donc lancer un appel à la trêve et à la recherche du consensus dans un cadre de discussion serein.

Il a rappelé que depuis qu’il s’est engagé en politique, il a toujours eu pour principale préoccupation, l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes.

Et a conclu que cette préoccupation est son cheval de bataille.

Wassimagnon, Abidjan

What Next?

Related Articles