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A La Haye, hier: Hanny Tchelley ce que Blé Goudé m’a confié

Après sa visite à La Haye, hier: Hanny Tchelley donne les nouvelles fraîches de Blé Goudé

Hier, jeudi 25 juin 2015, Hanny Tchelley a rendu visite à Charles Blé Goudé, détenu à La Haye. Après cette visite, cette dernière a fait le compte rendu de cette rencontre sur sa page Facebook. Nous vous proposons l’intégralité de sa publication.

Ce jeudi 25 juin, sous un beau soleil de début d’été, je me suis rendue le cœur léger à la Haye où j’avais rdv avec le Ministre Charles Blé Goudé, pour le féliciter de vive voix de la réussite tant qualitative que quantitative du colloque international du Cojep les 18 & 19 juin à Abidjan.

Vêtu d’une belle chemise en pagne d’un bleu roi, Gbapè m’est apparu très en forme ! Mais avant que j’aie formulé mes félicitations, et gardant en cela les bonnes traditions de chez nous, il m’a dit : «mangeons d’abord » ! Ce que nous avons fais, après la prière qu’il a dirigée. Nous avons dégusté une délicieuse soupe de poisson fumé accompagné d’un bon attiéké, et je peux vous dire que blé est un vrai cordon bleu !

C’est donc bien rassasiée que j’ai pu enfin féliciter mon petit frère pour sa clairvoyance, sa constance dans la recherche de la paix dans notre pays, et cela depuis des années ! 
Prenant la parole à son tour, il m’a dit ce qui suit et que je vous transmets fidèlement, sans y changer une virgule :

« Je suis très heureux que tu te sois déplacée encore une fois pour venir nous voir le Président Gbagbo et moi. Pas pour les félicitations à mon endroit même si ça fait plaisir, mais parce qu’il est toujours bon de se retrouver en famille.

Pour parler du colloque, je dois dire que dans une Côte d’Ivoire contaminée par la culture de l’excès, des passions et de l’intolérance, j’étais conscient des risques que je prenais en organisant un tel colloque, parce qu’un leader n’est jamais compris tout de suite quand il dit aux gens ce qu’ils DOIVENT entendre, il est compris quand il leur dit ce qu’ils VEULENT entendre ! Mais j’étais tout de même confiant.

Dans cette période où les plaies sont encore saignantes, il faut un leader qui ose ! Par nos doutes, nos hésitations, nos tergiversations, nous élevons les murs de la prison qui enferme nos idées et non initiatives. Au Cojep, nous n’avons pas d’armes, nous avons juste notre pédagogie et notre pays à préserver. Car chaque fois qu’une goutte de sang tombe, notre cœur saigne. Et un Ivoirien en prison, c’est une famille attristée.

Voilà pourquoi, convaincu que la grandeur du peuple de Côte d’Ivoire se mesurera à l’aune de sa capacité à résister à la haine et à la violence d’où qu’elles viennent, j’ai voulu que le Cojep indique la ROUTE ! C’est donc plutôt à moi de féliciter tous ceux qui ont rendu ce colloque possible et riche ».

Après cette déclaration, nous avons rejoint le président Gbagbo qui va très bien, et le reste de la visite s’est passé dans une très bonne ambiance. Bon week end à toutes et à tous.

SourceIM

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