09222023Headline:

À la Une: Antonio Guterres présente ses options pour résoudre la crise sécuritaire à Haïti

Le 14 juillet 2023, le Conseil de sécurité avait donné un mois à Antonio Guterres pour présenter ses options pour résoudre la crise en Haïti. Il y en a deux, écrit Gazette Haïti, présentées dans un texte distribué hier aux 15 membres du Conseil : d’abord « fournir un soutien logistique à une force multinationale et à la police haïtienne », et aussi « renforcer une mission politique de l’ONU déjà présente en Haïti ». Le Miami Herald explique que pour le secrétaire général de l’ONU, « une nation déploierait en Haïti une force qui ne serait pas une force de l’ONU […] Elle devrait avoir la capacité de récupérer les zones contrôlées par les gangs. Ensuite, elle s’installerait sur place et c’est là qu’elle recevrait un soutien logistique de l’ONU ». Une force qui, précise le texte, devrait disposer « à la fois d’unités militaires et de police ».

Analyse du Miami Herald : la suggestion d’Antonio Guterres pour un déploiement en Haïti « est la même que celle qui a eu lieu en 2004. ». Après la révolte sanglante qui avait abouti à l’exil du président Aristide, les États-Unis avaient déployé des troupes. Ce n’est qu’ensuite qu’une mission de stabilisation de l’ONU était arrivée à Port-au-Prince. Mais cette fois, précise le quotidien américain, « personne ne parle d’une mission de maintien de la paix, plutôt d’une approche hybride dans l’espoir d’éviter les critiques qui avaient accompagnées les interventions étrangères par le passé ».

De son côté, écrit Gazette Haïti, le porte-parole du secrétaire d’État américain a affirmé hier que Washington apportera son soutien financier au déploiement d’une force multinationale.

Violence des gangs à Carrefour-Feuille
Pendant ce temps-là, sur le terrain, la situation est toujours critique, notamment à Carrefour-Feuille, dans la banlieue de Port-au-Prince. On savait que dans la nuit de dimanche à lundi, comme le raconte Le National, les quartiers de Savane Pistache et Fouchard ont été le théâtre d’une nouvelle attaque perpétrée par le gang Gran Ravin. De nombreuses familles ont dû fuir leurs maisons, au moins vingt personnes ont été tuées ou sont portées disparues. Juno 7 rapporte que lundi soir un policier a également été tué « par des malfrats », qui ont « emporté son corps ». Lundi, des habitants avaient manifesté dans le centre de Port-au-Prince « pour demander l’intervention de la police à Savane Pistache envahie par des hommes armés de Ti Lapli qui veulent s’emparer de la zone ».

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À Hawaï, le bilan des feux dépasse les 100 morts
Le bilan provisoire des feux à Hawaï est de 106 morts, écrit le Hawaï Tribune-Herald. Et pour expliquer le sinistre on se dirige, écrit le Washington Post, vers un problème lié à l’installation électrique de l’île : « à 22h47, lundi dernier, une caméra de sécurité du Centre de conservation des oiseaux de Maui a enregistré un flash aveuglant dans les bois, qui a illuminé les arbres vacillant dans le vent. “Je crois qu’un arbre est tombé sur une ligne à haute tension”, estime Jennifer Pribble, une chercheuse du centre, dans une vidéo postée sur Instagram : “le courant est coupé, notre générateur se met en marche, la caméra fonctionne à nouveau, et la forêt est en feu” ». Incident aussi enregistré à Makawao, une petite ville durale de l’est – une ligne à haute tension qui serait entrée en contact avec de la végétation ou une autre ligne. Le feu à Makawao a été le premier enregistré à Maui la semaine dernière. « Autant de preuves », écrit le Washington Post, « que l’équipement électrique principal de l’île a provoqué plusieurs feux, alors que des vents violents – prévus depuis plusieurs jours – traversaient des prairies frappées par la sécheresse ».

Au Paraguay, ce mardi, le nouveau président Santiago Pena prenait ses fonctions. Avec des photos du président et de sa femme en Une de Cronica qu’on croirait tirées d’un mariage princier : Santiago Pena et sa femme, tout de blanc vêtue, saluant de la main. « Ça a été une grande fête », écrit le journal sur sa Une, reprenant les premiers mots du président lors de son entrée en fonction : « nous célébrons la victoire de la liberté et de la démocratie ». Même son de cloche du côté de La Nacion, qui titre sur un « jour historique : c’est le début d’un gouvernement plein d’espérance pour un meilleur pays ». ABC Color est nettement plus mesuré : « Santiago Pena promet » – il a parlé de dialogue, de consensus, de changement climatique, d’intégration, mais « le président a oublié des thèmes clés dans son discours : l’enfance, l’adolescence, les femmes, le handicap, les personnes âgées et les peuples autochtones. Il n’a pas non plus mentionné », poursuit le journal, « la plus grande richesse du pays, les barrages hydroélectriques binationaux d’Itaipu et Yacyreta », l’un à la frontière avec le Brésil, l’autre avec l’Argentine, dont les deux traités doivent être révisés – beaucoup considèrent qu’ils sont largement en défaveur du Paraguay. Enfin, remarque ABC Color, Santiago Pena n’a pas parlé du niveau de pauvreté, alors qu’elle touche presque le quart de la population, avec un taux de pauvreté extrême qui a grimpé de 4,8 à 5,6% entre 2018 et 2022.

 

Manifestation anti-Petro ce lundi en Colombie
En Colombie, une nouvelle journée de manifestations prévue ce mercredi contre le gouvernement de Gustavo Petro, à l’appel de l’opposition. Au menu, détaille El Espectador : « les réformes du travail, des retraites et de la santé, et les déclarations de Nicolas Petro, le fils du président, sur de l’argent sale qui aurait été reversé à la campagne électorale de son père ». L’opposition, ajoute le quotidien, parle aussi d’une « insécurité, de plus en plus importante ».

Parallèlement, les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture et des Transports ont demandé la démission de leurs vice-ministres à la demande du président Petro, écrit El Tiempo, qui a, précise Semana, « tapé du poing sur la table », demandant en fait à tous ses ministres la démission de leurs vice-ministres. « Le président, expliquent les sources d’El Heraldo, a parlé publiquement des échecs de son gouvernement en matière économique et a averti son cabinet que ceux qui ne donnaient pas de meilleurs résultats seraient remerciés ». Selon le quotidien, « ils ont un mois pour présenter de meilleurs résultats ».

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