Aux États-Unis, les Républicains de la Chambre des représentants font monter la pression sur Biden autour du budget fédéral. C’est un « bras de fer récurrent lorsque le pouvoir législatif est partagé entre les deux camps politiques », nous rappelle le journal The Washington Post. Le « plafond de la dette », en principe un outil de contrôle pour limiter les dépenses publiques, se transforme en arme pour obtenir des concessions politiques, résume le journal.
Hier, les républicains de la Chambre des représentants, avec à leur tête Kevin McCarthy, se sont mis d’accord pour augmenter le plafond de la dette de 1 500 milliards de dollars. Mais en échange, ils veulent une baisse des dépenses de 4 500 milliards sur 10 ans. Ce qui affecterait entre autres les aides promises par les démocrates aux Américains précaires. « Hors de question », a dit Joe Biden. En 2011, alors qu’il n’était que vice-président, son camp avait cédé pour éviter le défaut de paiement, rappelle le journal. On ne l’y reprendra plus. Quoi qu’il en soit, « Joe Biden devra parvenir à un accord avec Mc Carthy » souligne l’antique journal The Gazette. Le risque de défaut de paiement d’ici l’été est si important, que déjà les marchés financiers se montrent fébriles.
Un autre bras-de-fer fait la Une aux États-Unis, celui entre Disney et le gouverneur ultra-conservateur de Floride, Ron DeSantis. Et dans ce nouvel épisode : Mickey porte plainte. Voilà un an que la bataille dure. En mars 2022, Disney s’est retrouvé dans le viseur du gouverneur pour avoir critiqué sa législation visant à interdire toute discussion sur l’orientation sexuelle dans les écoles. Mais la goutte d’eau pour Disney World, c’est la décision récente du gouverneur de mettre fin à son statut fiscal spécial. « Or, quand on fait de la politique en Floride, c’est connu, affirme USA Today, on ne joue pas avec la Souris. » Disney, rappelle le quotidien national, c’est 75 000 emplois en Floride et plus d’un milliard de dollars de taxes annuelles. Le New-York Times, lui, rappelle les précédents échecs cuisants à faire plier de grands groupes au nom de bataille idéologiques. Le journal cite les vaines attaques de Donald Trump contre le fabricant Nike lors d’une campagne de pub favorable au mouvement des noris contre les violences policières. Le groupe ne s’est pas écroulé pour autant, souligne le journal de New York.
Le retour du Brésil sur la scène internationale, à la Une d’El Pais, qui a interviewé le président brésilien à l’occasion de son séjour à Madrid. « Le Brésil condamne la guerre parce que la Russie n’a pas le droit d’envahir le territoire ukrainien. Soit j’alimente la guerre, soit j’essaie d’y mettre fin. Personne ne le fait. Je suis le seul à parler de paix. Je suis allé parler avec Xi Jinping, Biden, Scholtz, Macron. Il faut créer un groupe de pays disposés à parler d’un cessez-le-feu », a répondu Lula au journal espagnol. Critiqué pour son absence de soutien à l’Ukraine, Lula veut être l’artisan de la paix, résume El Pais. Du côté du Brésil, le quotidien L’Estadao se montre plus critique. « “Discuter de qui a raison et qui a tort” comme le dit Lula dans cette interview relève du mépris des principes du droit international », selon le journal de droite de Sao Paulo.