La volonté d’Affi N’Guessan de ratisser large en vue de former une coalition politique forte se matérialise de jour en jour. Après les échanges très avancés avec Bédié, le président d’une frange du FPI fait un appel de pied à Guillaume Soro.

Dans cette recomposition du paysage politique en Côte d’Ivoire, les différents leaders politiques ne se donnent visiblement aucune limite quant à s’offrir des alliés de taille et qui comptent sur l’échiquier politique national. C’est le cas de Pascal Affi N’Guessan qui, après ses multiples rencontres avec Henri Konan Bédié pour la création du Front patriotique, est en train de lorgner du côté de Guillaume Soro en vue d’un rapprochement.

Quand bien même le député de Bongouanou est conscient que le président de l’Assemblée nationale occupe une place de choix au sein du parti présidentiel, il lui lance tout de même indirectement cet appel : « Tous ceux qui partagent la même vision de l’avenir de la Côte d’Ivoire sont les bienvenus. Guillaume Soro est pour l’instant vice-président du RDR. S’il sort de son parti et qu’il veut nous rejoindre, nous n’avons pas de raison de l’exclure. »

Le vice-président du Rassemblement des républicains (RDR) chargé de la région du Tchologo prendra-t-il le risque de tourner le dos à Alassane Ouattara pour s’allier à Affi N’Guessan ? Rien n’est si sûr dans la mesure où le président ivoirien a initié une rencontre avec le chef du Parlement afin de réchauffer leurs relations quelque peu refroidies depuis l’éclatement d’une vague de mutineries en 2017.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo peine, jusque-là, à réunifier son propre parti, le FPI, combien plus forte raison peut-il espérer de débaucher un militant très actif du parti au pouvoir ?

Quoi qu’il en soit, tout est possible, et la politique est la saine appréciation des réalités du moment. Aussi, comme aime à le répéter Pascal Affi N’Guessan ces derniers temps, « il n’y a pas d’alliance contre-nature ».

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