04232024Headline:

Abidjan: Le Vice-président de la République a ouvert les travaux du 5e forum qui a débattu de l’intégrité des processus électoraux en Afrique.

 

5e forum

Le Vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan a représenté le Président de la République à la cérémonie d’ouverture du 5e Forum annuel continental des organismes de gestion des élections (Oge) qui a eu lieu, le vendredi 7 décembre, à l’hôtel Azalaï à Marcory. Thème central de ce grand rendez-vous : « Vers des processus électoraux sans corruption : renforcer l’intégrité électorale en Afrique ».

Pour Daniel Kablan Duncan, cette rencontre est un signal fort de la détermination du continent africain à s’inscrire et à s’enraciner résolument dans la bonne gouvernance en vue de favoriser et préserver les processus électoraux ouverts, crédibles, pacifiques dans les pays africains. « Nous pensons donc que l’Afrique est capable de relever le défi de la construction de processus électoraux démocratiques, fiables et permanents avec des résultats acceptés par tous. L’Afrique doit inculquer à ses filles et à ses fils qu’il vaut mieux s’armer d’un bulletin de vote que de s’armer d’un fusil …Il est temps que les élections en Afrique cessent de rimer avec tensions, violences, destructions et mort d’hommes. La culture des processus électoraux est de notre responsabilité à tous, dirigeants, organes de gestion des élections, hommes, sociétés civiles…Nous devons tous œuvrer pour restituer aux élections leur fonction primaire qui est de contribuer à la consolidation de la démocratie dans nos États et à leur développement politique, social et économique… », souhaite-t-il.

Le Vice-président de la République a rappelé que l’élection, qui est une expression claire de la souveraineté populaire, permet aux peuples de choisir ses dirigeants. Elle constitue de ce fait, dira-t-il, un des piliers centraux de la démocratie représentative. D’où l’importance, pour les pays africains, de promouvoir la bonne gestion des systèmes électoraux au plus haut niveau de l’agenda des États. « En effet, sans stabilité politique, sans élection apaisée, et sans sécurité, il n’y a pas de paix possible. Sans paix, il est impossible d’envisager des perspectives de développement économique, social et humain durable en Afrique. La paix est donc indissociable et indispensable au développement durable. Fort malheureusement, bien de crises dans nos États tirent leurs sources ou leurs prétextes des questions liées à la conduite des opérations électorales. Oui en Afrique, les élections riment trop souvent avec des soubresauts contestataires de violence, de lourdes pertes en vie et des destructions de biens matériels… », regrette-t-il.

Le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Youssouf Bakayoko, a relevé que le thème central du 5e Forum constitue un défi majeur pour toutes les institutions en charge des élections. Car, pour lui, l’intégrité s’arrête là où la corruption commence. « D’une manière générale, l’intégrité est la base de toute confiance », reconnaît-il.

Minata Samaté Cessouma, Commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine, pense que les organes de gestion des élections ont besoin de se retrouver régulièrement pour relever tous les défis. Elle ajoute qu’il est urgent de prévenir et combattre la corruption sous toutes ses formes.

Comment garantir l’intégrité électorale ?

Au cours des travaux, plusieurs sous-thèmes ont été développés. Maurice Engueleguele, directeur des programmes, international Idea, Afrique et Asie de l’Ouest, a présenté, « Les Oge comme garant de l’intégrité électorale ». Il est revenu sur l’historique des organes chargés des élections en Afrique, au lendemain des indépendances. Où les élections étaient organisées par le pouvoir.

Pour lui, les changements sont intervenus dans les années 90 avec des systèmes plus indépendants. Il estime qu’il est difficile de séparer l’administration du politique en matière électorale. Le Dr Franklin Oduro, directeur adjoint, du Centre pour le développement de la démocratie du Ghana a fait partager l’expérience de son pays à tous. De même que le Pr. Patrice Moundounga Mouity, chef de département de Sciences politiques à l’Université Omar Bongo, a parlé de l’élection présidentielle gabonaise d’août 2016.

Au cours des débats, beaucoup de participants ont estimé que l’Union africaine ne fait pas grand’ chose pour promouvoir des élections crédibles en Afrique. Le 5e Forum prend fin cet après-midi.

BROU PRESTHONE

fratmat.info

 

 

 

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