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Abidjan: Les gardes pénitentiaires prévoient la fermeture des prisons de Côte d’Ivoire à compter du 12 décembre 2018; les raisons…

Les prisons de Côte d’Ivoire risqueraient de refuser les prisonniers à compter du 12 décembre 2018. Cette information émane du Syndicat national du personnel des agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (Synapci).
En effet ce syndicat veut bloquer les prisons ivoiriennes par un mouvement de grève de 72 heures, à compter du mercredi 12 décembre 2018 dès 7 heures. « Le Syndicat national des agents pénitentiaires de Côte d’Ivoire (Synapci), réuni en Assemblée générale extraordinaire le samedi 1er décembre 2018, décide d’observer un arrêt de travail de trois jours à compter du mercredi 12 décembre 2018 dès 07 heures », indique une note de préavis de grève signée du secrétaire général du Synapci, Oko Dago Michael dont le confrère Poleafrique.info a reçu copie.

Selon le Synapci, les négociations entamées auprès de la tutelle (Ndrl Ministère de la Justice) pour le règlement de leurs revendications sont restées sans suite. Ce syndicat réclame entre autres, «la revalorisation du taux de bail en vue de régler les problèmes liés aux logements ; la prise d’un arrêté interministériel portant dotation annuelle en uniforme suivie d’un décret règlementant nos grades et appellations. », mentionne le préavis de grève.

Durant 3 jours, les agents pénitenciers prévoient la fermeture de toutes les prisons, l’interdiction de déferrement, d’extraction de détenus, de visite aux détenus, de réintégration de tous les détenus hospitalisés « En revanche, le Synapci promet la poursuite de certains services minimum dont l’observation de la garde 24h/24h, le fonctionnement des magasins des vivres et des cuisines, l’élargissement des détenus », indique le secrétaire général du Synapci. Puis de poursuivre : « Il y’a un décret de 70 000 francs CFA d’indemnité qui est en cours mais nous exigeons qu’il soit à 90 000 francs. Les tenues ne sont pas réglementées car rien ne permet à un civil de nous distinguer. Il n’y a pas de grades sur les tenues. Notre corps est méconnu par la population. En effet, nous n’avons jamais participé au défilé de la fête de l’indépendance. Nous sommes assujettis à la surveillance des prisonniers. Plusieurs de nos camarades sont contaminés de la tuberculose par des détenus; on refuse de nous donner des primes de contagion. Nous ne bénéficions pas de gan de protection ni de cache nez au travail. Si rien n’est fait jusqu’au 12 décembre, il n’y aura pas de déferrement ni d’extraction de détenus et les détenus n’auront pas droit aux visites à l’exception des grands malades et des cas d’urgences médicales. Pas de réception de colis venant de l’extérieur etc. En clair, nous allons fermer toutes les prisons pour qu’enfin, les autorités prêtent une oreille attentive et fassent droit à nos préoccupations», ont indiqué les gardes pénitentiaires.

Maxime KOUADIO (Stg)

 

abidjan.net

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