Les enseignants du supérieur réunis au sein de la Coordination nationale des enseignants du supérieurs et des chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), le principal syndicat, entament à partir de ce mardi une grève “d’avertissement” jusqu’à jeudi prochain pour exiger entre autres la démission du président de l’université de Cocody et un meilleur traitement salarial, après une cérémonie à Abidjan.
Les enseignants du supérieur réunis au sein de la CNEC, le principal syndicat des enseignants du sépérieur ivoirien, a annoncé mercredi “une grève d’avertissement de 72 heures” pour ne pas être complices de “la gabegie” de certaines personnes, lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une Assemblée générale (AG) le 10 mai dernier, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody à Abidjan.
“Nous vivons des moments compliqués à travers la gestion des hommes, du matériel, de la pédagogie dans les universités, les grandes écoles, les centres de recherches et les instituts ivoiriennes”, a dit d’entrée le porte-parole de la CNEC, l’enseignant chercheur Johnson Kouassi Zamina, devant des journalistes, ajoutant que” l’AG a décidé d’une grève d’avertissement de 72 heures à compter du mardi 22 mai”.
Le porte-parole de la CNEC a tenu à préciser que cette grève d’avertissement dont le préavis a été déposé le vendredi 11 mai sera “illimitée” si leurs revendications ne sont pas prises en compte et surtout en ce qui concerne le WIFI qui devrait être effectif depuis fin avril l’université Félix Houphouët-Boigny.
“Le salaire payé régulièrement n’est pas ce que nous méritons. Si nous ne vivons pas mieux, nous ne pourrons pas travailler comme il se doit”, a entre autre justifié M. Johnson.
A en croire, Johnson Kouassi, l’AG a également demandé la démission du président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Abou Karamoko dont la gouvernance est décriée et demande des “élections transparentes et crédibles” sans le vote des étudiants avec une voix par enseignant et le personnel administratif et technique de la plus grande université de Côte d’Ivoire.
Plusieurs autres griefs ont aussi été relevés par la CNEC. Ce sont notamment la revalorisation des taux horaires à cause d’un “nombre pléthorique” de nouveaux étudiants après un bac “banabana” qui constitue “un système esclavagiste aujourd’hui en 2018”.
La prime de recherche. Pour les enseignants, il n’est pas normal que leurs étudiants qui sont aujourd’hui dans des régies financières suite à des tricheries à des concours reçoivent de grandes primes alors qu’ils ne sont que des “collecteurs d’argent” au contraire d’eux qui “sans tricherie aucune” sont beaucoup sollicités à l’international et au pays et de préciser que “tant que nous ne les avons pas dépassé, chaque année, il y aura grève. L’Etat entendra parler de nous”.
Pour clore ses propos, le porte-parole de la CNEC a dit que l’habilitation signée en 2016 est “un acquis” et qu’ ils “la veulent”. Cependant les enseignants dénoncent une “cooptation” à Abidjan qui entraîne la perte d’une ou deux années après l’obtention du diplôme du Cames qui est “une institution crédible et au sein de laquelle la Côte d’Ivoire est toujours classée première”.
A noter que cette “grève d’avertissement” concerne les universités, les grandes écoles, les instituts et les centres de recherches publics ivoiriens.
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