Tribune. L’acte fondateur du futur parti unifié dénommé « accord politique », signé par six dirigeants de la mouvance présidentielle (Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Albert Toikeusse Mabri, Soro Brahima, Joseph Séka Séka et Siaka Ouattara), contient une anomalie juridique de taille : il n’est pas daté.
Dévoilé le 16 avril 2018 et confirmé le même jour par une déclaration, datée celle-là, de Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et président du présidium du RHDP, cet acte a été signé par le président Ouattara pour le compte du Rassemblement des républicains (RDR), parti dont la présidente est pourtant Henriette Dagri Diabaté.
Une autre anomalie, d’autant que le titre de président honoraire du parti, dont jouit Alassane Ouattara depuis le dernier congrès du RDR, ne lui donne pas le droit de prendre des engagements qui impacteraient durablement la survie du parti.