04202024Headline:

Affaire ‘’des étrangers enrôlés dans les Fn et intégrés dans l’armée’’: Duel de clarté entre Alain Lobognon et Alassane Ouattara

« Il n’y a pas d’étrangers au sein des ex-FAFN. D’ailleurs, pour intégrer la fonction publique, on présente un titre d’identité ». C’est ce qu’a posté sur son compte Twitter, Alain Lobognon, ancien ministre des Sports et ancien Porte-parole de l’ex-Forces armées des forces nouvelles (Fafn).

Une sortie que les observatzurs de la politique nationale apparentent à une réponse à la dernière décision prise par le chef de l’Etat ivoirien après la toute dernière attaque du commissariat d’Adzopé dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 août 2017. De fait, à la suite de cette attaque, le journal Jeune Afrique révélait « Alassane Ouattara a donné des pouvoirs exceptionnels au général Sékou Touré, chef d’état-major des armées, et au général Nicolas Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie. »

Dans cet article intitulé « Côte d’Ivoire : une ordonnance pour en finir avec les mutineries », le confrère parisien écrivait :

« Fin juin, dans une courte ordonnance de sept articles, prise en dehors du Conseil des ministres et sur laquelle les services de la présidence n’ont pas communiqué, Alassane Ouattara a donné des pouvoirs exceptionnels au général Sékou Touré, chef d’état-major des armées, et au général Nicolas Kouakou, commandant supérieur de la gendarmerie. Ces derniers peuvent désormais radier tout militaire ou gendarme sur simple « rapport de [leur] supérieur hiérarchique, en cas de flagrance dans la commission de fautes contre l’honneur et la morale » ou en cas d’absence non justifiée pendant quinze jours. Fait nouveau, la radiation est autorisée dans le cas où le mis en cause « ne fait pas la preuve de sa nationalité ivoirienne ».

Et le confrère de faire la déduction qui ne dit pas son nom, que le chef de l’Etat ivoirien s’était lancé dans une traque des étrangers dans l’armée nationale : « visés par ce texte, les mutins du contingent 8400, dont certains n’ont pas repris le service après avoir perçu leurs primes, mais aussi des étrangers enrôlés dans les FN (ex-rébellion de Guillaume Soro) et intégrés à l’armée sur présentation de documents d’identité frauduleux, lors de la constitution des FRCI, devenues Faci. » C’est à cette chute de l’article de Jeune Afrique que répond l’ancien ministre ivoirien proche du président de l’Assemblée nationale Guillaume. Alain Lobognon a été désigné par Guillaume Soro pour diriger “l’alliance du 03 avril’’ mouvement qui regroupe 30 députés et lancé le vendredi 9 juin dernier. Depuis son officialisation, Lobognon est au coude-à-coude avec les pro-Ouattara qu’il ne lâche plus d’une semelle par des piques du tact-au-tac. C’est pourquoi cette dernière sortie d’Alain Lobognon ressemble à ne s’y méprendre à une réponse du berger à la bergère. Son « Il n’y a pas d’étrangers au sein des ex-FAFN. D’ailleurs, pour intégrer la fonction publique, on présente un titre d’identité », laisse entendre qu’Alassane Ouattara ne devrait pas oublier que ceux contre qui il dit « ne fait pas la preuve de sa nationalité ivoirienne » – donc des étrangers dans l’armée -, étaient les mêmes dans la rébellion qui se sont battus contre l’ancien président Laurent Gbagbo démocratiquement élu pour le mettre au Pouvoir, lui Alassane Ouattara. 2020 promet !

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