04242024Headline:

Affaire ”Je n’enverrai aucun Ivoirien à la Cpi”/ La Cpi répond au chef de l’Etat Ouattara

porte parole de la cpi

Affaire ”Je n’enverrai aucun Ivoirien à la Cpi”/ La Cpi répond à Ouattara

“Il y a d’autres personnes qui auraient commis des crimes”
”Nous demandons à la Chambre d’émettre de nouveaux mandats

Pascal Turban, Conseiller à la Coopération au Bureau du procureur à réagi après la sortie du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara

«Il y a d’autres personnes qui auraient commis des crimes qui se trouvent dans l’autre camp pro-Ouattara. Nous enquêtons à Abidjan comme dans d’autres parties du pays, et lorsque nous aurons les preuves et les témoignages suffisants, nous demanderont à la Chambre d’émettre de nouveaux mandats contre d’autres personnes», a déclaré hier jeudi 11 février, sur eventnewstv.tv, Pascal Turban, conseiller à la Coopération au Bureau du Procureur. Des propos qui sonnent comme une réponse directe au chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui a annoncé depuis la France, son intention de ne plus extrader d’Ivoiriens vers la Cour pénale internationale (Cpi).

Selon le conseiller de Bensouda, comme le rappelle depuis bien longtemps sa patronne, ”les pro-Ouattara répondront des leurs crimes”. M. Turban dit comprendre l’impatience des personnes qui souhaitent que l’ensemble des enquêtes du Bureau du procureur avancent à la même vitesse. Mais, a-t-il précisé, ce n’est pas facile. Pascal Turban pense qu’il faut mener un travail d’enquête précis, approfondi et être convaincu d’avoir suffisamment d’informations pour passer à l’étape de la confirmation des charges. «Ce moment viendra. Nous amènerons devant les juges d’autres personnes qui auraient commis des crimes», a-t-il insisté avant d’ajouter: «Les enquêtes continuent. Nous allons aboutir aux mandats d’arrêts et nous espérons le faire le plus rapidement possible». Unesortede réplique du Bureau du procureur, qui montre qu’il reste sourd à la posture adoptée par le chef de l’État ivoirien décidé à ne soumettre tout autre cas probable qu’à la Justice ivoirienne. Parlant du procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de l’ancien leader des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, actuellement en cours à la Cpi, Pascal Turban rassure qu’il n’a rien de politique, mais l’objectif est de prouver que certains actes, tels des crimes, ont été commis. «Le travail de la Cpi est un travail judiciaire, et nous nous intéressons au travail judiciaire. Certaines personnes essayent d’envoyer le débat sur le plan politique. Quels que soient les intérêts politiques, il y a des actes qu’on ne peut pas commettre. Il y a procès parce que nous pensons que Gbagbo et Blé Goudé sont à un titre ou à un autre responsable devant les crimes graves commis pendant la crise-post-électorale», a-t-il dit.

Cyrille DJEDJED

l’inter

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