Selon les avocats de la défense, la reconstitution «interviendra soit d’ici la fin de l’année, soit en début d’année 2023», mais il n’y a toutefois «aucune certitude».
La reconstitution des circonstances de la disparition de Delphine Jubillar, en décembre 2020 dans le Tarn, n’aura pas lieu le 9 novembre comme évoqué précédemment. Elle a toutefois bien été ordonnée sur demande de la défense, a-t-on appris mardi 25 octobre auprès d’une des avocats.
«Nous avons fait cette demande de reconstitution. Les magistrats avaient envisagé cette date du 9 novembre», mais «nous n’avons jamais reçu de convocation officielle puisque nous avions indiqué que nous n’étions pas disponibles le 9 novembre au soir», a déclaré à l’AFP Me Emmanuelle Franck, l’une des avocats de Cédric Jubillar, mari de la disparue et principal suspect.
La reconstitution «interviendra soit d’ici la fin de l’année, soit en début d’année 2023», a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’y avait toutefois «aucune certitude».
Reconstitution annulée ou déplacée ?
Contacté quelques jours plus tôt par Le Figaro, Me Jean-Baptiste Alary, l’un des avocats de Cédric Jubillar, nous avait indiqué avoir fait une première demande de reconstitution qui, «sous prétexte que des actes d’enquête et des expertises étaient en cours», avait été ignorée.
«Aujourd’hui, voici qu’elle est ordonnée sans qu’on nous prévienne», s’était-il indigné. «Tant que nous n’aurons pas reçu de convocation, nous n’irons pas à cette reconstitution», avait martelé le pénaliste, annonçant, quelque part, cet énième rebondissement.
Me Emmanuelle Franck a, de son côté, précisé que la défense de Cédric Jubillar avait «demandé avec beaucoup de force cette reconstitution car on aimerait savoir quel est le scénario de l’accusation (…), pour le moment on ne sait pas trop contre quoi se défendre».
Selon une source judiciaire, «la reconstitution sera soit annulée, soit plus vraisemblablement fixée à une autre date».
Mis en examen pour le meurtre de son épouse, Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 35 ans, est en détention depuis le 18 juin 2021 à la prison de Seysses, près de Toulouse. Il se dit innocent et a plusieurs fois demandé sa mise en liberté.
Delphine Jubillar, infirmière dans une clinique d’Albi et alors âgée de 33 ans, a été vue pour la dernière fois dans la soirée du 15 décembre 2020, dans sa maison de Cagnac-les-Mines, village proche d’Albi où elle vivait avec son mari et ses deux enfants. Le couple était en instance de divorce, une séparation à l’initiative de l’infirmière.
Avec AFP