04192024Headline:

Affi N’Guessan à Sangaré: il faut oublier “l’image” Gbagbo

Une semaine après le déroulement des législatives, Pascal Affi N’Guessan essaie de tirer les leçons du scrutin. Dans un entretien avec l’AFP, le Président du Front populaire ivoirien (FPI) s’en prend vertement au camp Sangaré à qui il demande de tourner définitivement la page de Laurent Gbagbo.

« On s’attendait à mieux (…) mais cela s’explique par le faible taux de participation » de 34%, a commenté Affi N’Guessan. A l’issue du scrutin législatif, le FPI n’a obtenu que 3 sièges sur 186 candidats présentés aux élections. « Après ces élections, on passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer (…) qui veulent s’accrocher au passé et qui constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant », crache-t-il. Cette rupture avec le passé, indique Affi N’Guessan doit amener les militants du FPI à construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti.

« Or les handicaps du parti son liés à son image (Laurent Gbagbo). Il faut rompre avec tout cela pour (…) construire un parti républicain, soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé sur un nationalisme débridé », croit-il. Pour Pascal Affi N’Guessan, certes il faut reconnaître à Laurent Gbagbo de nombreux succès dont notamment la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire et la lutte pour l’accession du FPI au pouvoir, mais il ne faut pas être prisonnier de son image. « Laurent Gbagbo, c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire (en 1990, NDLR) et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000. Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau », a insisté Affi N’Guessan.

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