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Alain Lobognon(Pro Soro): « Les ivoiriens n’ont pas accès à la télévision d’Etat, ils n’ont pas accès aux médias publics… ils ont peur»

Créer un mouvement est un pas, le promouvoir est un autre… Alain Lobognon, député de Fresco, membre fondateur de l’Alliance du 3 avril, entreprend des démarches dans ce sens. Lui qui a rendu publique, fin juillet la Charte de ce mouvement, envisage de rencontrer bientôt les deux principaux protagonistes de la crise ouverte au Front populaire ivoirien (FPI).
« Nous allons chercher à les rencontrer ; nous sommes en contact et tout se passe très bien », a annoncé le parlementaire hier sur Politik Afrique, un site d’information. Justifiant son projet, l’ancien ministre des Sports a indiqué qu’ils sont des compatriotes utiles à la réconciliation. « Ils sont, assure-t-il, les clés au problème de cohésion en Côte d’Ivoire… » Alain Lobognon note surtout que rapprocher les uns des autres est une des vocations de l’Alliance.

«Ce sont des ivoiriens ; je pense que si nous voulons obtenir des ivoiriens qu’ils se mettent ensemble, nous devons commencer à se parler. C’est pour cela que nous disons que l’Alliance est un cadre inclusif », a-t-il argumenté, non sans rappeler qu’il fut un temps dans l’histoire de la Côte d’Ivoire ou le FPI a cheminé avec le Rassemblement
Des républicains (RDR), le parti dans lequel il milite. Parler à tous est impératif : « Nous ne pouvons pas rechercher, affirme-t-il, la réconciliation en ignorant ceux qui sont concernés par le problème posé en Côte d’Ivoire ». Autre point qu’il a relevé, ce sont des griefs des ivoiriens sur la gouvernance. « Les ivoiriens n’ont pas accès à la télévision d’Etat, ils n’ont pas accès à la radio d’Etat, ils n’ont pas accès aux medias publics ou même les medias privés. Quand ils y ont accès, c’est un blackout. Les ivoiriens ont peur, il faut le reconnaitre… », a-t-il témoigné.
Sur ce, il a rapporté un vœu de ses compatriotes. « Des ivoiriens souhaitent que ceux qui ont conduit la politique depuis le décès du Président Houphouët-Boigny, le 7 décembre 2013, s’asseyent à nouveau et se parlent », a-t-il préconisé. Parlant de l’après crise post-électorale, ii a noté qu’il est également souhaité que les prisonniers de cette crise soient remis en liberté, que les exilés rentrent au pays, qu’on prenne en compte la vie des victimes. Bien d’autres sujets ont meublé cette interview.

Bidi Ignace
Source: Nord-Sud Quotidien du 09/08/2017

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