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Après l’incendie du site technique d’Orange Côte d’Ivoire eau Plateau, voici se que la direction générale compte faire…

Près de deux semaines après l’incendie déclaré le 30 avril 2018 à 5h30, sur le site technique d’Orange Côte d’Ivoire, au Plateau, périmètre névralgique qui héberge des installations stratégiques depuis plusieurs décennies, la direction générale de l’entreprise de téléphonie a convié lundi 14 mai au Plateau la presse pour lui faire le point de l’évolution de cette situation.

À l’occasion de cette conférence de presse, Mamadou Bamba, Directeur général (Dg) de cette compagnie, a dévoilé les premiers résultats des enquêtes en cours. Il revient que le préjudice subi par l’entreprise de téléphonie est énorme. Ce préjudice, à en croire Mamadou Bamba, est évalué à près de 2 milliards F Cfa. Aussi, après les premières enquêtes confiées à la police nationale, notamment à la Direction de l’informatique et des traces technologiques (Ditt), Orange Côte d’Ivoire a décidé de porter plainte devant le Procureur de la République.

Selon Mamadou Bamba, cette plainte pour acte de sabotage intervient après la livraison des premiers résultats de l’enquête menée par les experts, avec constat d’huissiers, confirmant qu’il ne s’agissait pas d’un départ de feu accidentel. « Plusieurs câbles électriques d’alimentation des équipements ayant été sectionnés, sans doute à l’aide de pinces coupantes. Une échelle a également été retrouvée au même endroit. Cet acte criminel a eu pour conséquence une surcharge électrique anormale des autres câbles, provoquant ainsi l’incendie », a-t-il argumenté.

Tout naturellement, cette situation a causé d’énormes conséquences à la compagnie et à ses abonnés et utilisateurs. « Cette catastrophe a donc entraîné des dysfonctionnements importants allant de lenteurs fonctionnelles à l’indisponibilité totale des services suivants : les appels fixes dans les communes du Plateau, d’Adjamé et de Cocody, les appels internationaux, le roaming, l’internet fixe au Plateau (Adsl et fibre), l’internet mobile à Adjamé et au Plateau, les applications de mobile money… », a-t-il déploré.

Victime récurrente d’actes de sabotage, Mamadou Bamba a attiré l’attention des pouvoirs publics sur ce calvaire que vit sa compagnie depuis plusieurs années maintenant. « Nous regrettons cet incident sans précédent, qui fait suite à des actes de sabotage dont nos infrastructures réseau font régulièrement l’objet. Nous sommes victimes de nombreux actes de sabotage et de vol (câbles, batteries, groupes électrogènes…). En 1999, le siège a été incendié et des agences pillées. En 2002, le réseau a été détruit dans l’ex zone Cno. En 2004, plusieurs agences ont été pillées, et en 2011, 60 % du réseau a été détruit, les centres techniques de Yopougon et d’Abobo incendiés et des agences pillées », a-t-il situé.

Toutefois, pour éviter d’éventuelles situations similaires à l’avenir, Mamadou Bamba a annoncé le renforcement du dispositif de sécurité sur l’ensemble des sites techniques de l’opérateur. Cela passe à l’en croire au renforcement des équipes de sécurité et de la vidéo surveillance et aussi à un contrôle biométrique accru des visiteurs de ses différentes agences.

Après cet incendie avec son lot de conséquences, Mamadou Bamba s’est réjoui du rétablissement du réseau à 85 %. Quant aux 15 % restants, il a révélé que cela devrait se faire au plus tard le 20 mai 2018. Une mission confiée à « 300 ingénieurs et techniciens travaillant jour et nuit, depuis le déclenchement de l’incendie à la reconnexion de plus de 400.000 soudures nécessaires au rétablissement des liaisons ».

Didier Kla, Directeur du digital et des technologies chez l’opérateur, a, pour sa part, au travers d’une visite guidée, présenté aux journalistes l’ampleur des dégâts causés par l’incendie, non sans leur expliquer le fonctionnement de ce site névralgique.

 

 

linfodrome.com

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