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Après sa dernière sortie, « Nous venons de prendre acte des déclarations de M.Yapi ; Notre bureau va se réunir et nous allons produire une déclaration » (Ouattara Kouakou)

« Nous venons de prendre acte des déclarations de M.Yapi. Notre bureau va se réunir et nous allons produire une déclaration », a annoncé Ouattara Kouakou, porte-parole des associations et syndicats des souscripteurs des entreprises d’agrobusiness, quand nous l’avons joint par téléphone, le mardi 4 septembre 2018.

Une réaction qui fait suite à la dernière apparition de Christophe Yapi, Président-directeur général (Pdg) du Groupe Agronomix S.A. « Depuis longtemps, nous savions que M. Yapi nous avait escroqués. C’est maintenant confirmé. Nous le remercions de son réalisme tardif qui, soit dit en passant, nous a causé assez de préjudices. Il aurait reconnu cela plus tôt qu’il nous aura épargné ces pertes », a-t-il souligné.

Par ailleurs, M. Ouattara a saisi l’occasion pour féliciter le gouvernement pour avoir eu le nez creux, face à cette arnaque. « Il faut saluer le gouvernement pour avoir anticipé. Cette réaction prompt a permis d’atténuer la souffrance des souscripteurs. Imaginez, s’il n’avait pas été assez vigilent, le drame que cela aurait causé, des millions de souscripteurs grugés », a-t-il fait observer.

Soulignons que dans une vidéo qu’il a postée lundi 3 septembre 2018, Christophe Yapi a appelé le président de la République à la rescousse. « M. le Président, j’aimerais que vous jetiez un regard compatissant sur les clients d’Agronomix et de Monhévéa.com. J’aimerais que vous jetiez un regard compatissant sur ma personne. Je suis un de vos fils. Je suis un de vos citoyens. Tout ce que j’ai cherché à faire, c’est de créer des emplois, de créer de la richesse et d’avancer, et de faire partie des champions de l’économie ivoirienne qui pourraient créer d’autres entreprises à l’étranger », a-t-il supplié.

Christophe Yapi a rejeté les accusations tendant à faire croire que son business est monté sur le modèle Ponzi. « On nous a traités de système de Ponzi. On nous a traités de blanchiment d’argent. Nous ne faisons pas de système Ponzi. Nous ne faisons pas de blanchiment d’argent », a-t-il insisté. Le patron d’Agronomix S.A. a plaidé pour que soit levé le mandat d’arrêt international lancé contre lui. « C’est de me permettre de rentrer en Côte d’Ivoire et de pouvoir travailler en toute légalité. Si vous voulez, de façon encadrée pour démontrer comment faire pour régler le problème des souscripteurs de Monhévéa.com et Agronomix », a-t-il demandé.

Pour convaincre de sa crédibilité, il a présenté la qualité de sa prestation au Kenya. « Monsieur le président, je suis au Kenya où je réalise des choses intéressantes dans le domaine de l’agriculture, des choses extraordinaires. Il a fallu cette crise pour que je me rende compte qu’il y a des choses encore plus intéressantes qu’on pourrait faire au niveau de l’agriculture. Et, je suis prêt à mettre cette expertise à votre service. Je suis prêt à mettre cette expertise au service de la Côte d’Ivoire », s’est-il engagé.

Rappelons que c’est en janvier 2017 qu’a éclaté la crise de l’Agrobusiness, en Côte d’Ivoire. L’État ivoirien a gelé les comptes bancaires de 27 sociétés de ce type à la mi-janvier, les accusant d’”escroqueries”. Ce qui a provoqué des manifestations de souscripteurs dans le pays, notamment les 23 et 25 janvier, et le 3 février 2017. Ceux-ci réclamaient des retours sur investissement (Rsi). De même, huit directeurs de ces sociétés ont été arrêtés. Un administrateur séquestre a été nommé. Les souscripteurs ont été invités à se faire recenser en vue d’un remboursement. Le mercredi 29 novembre 2017, l’administrateur séquestre de l’opération de remboursement des souscripteurs des sociétés d’Agrobusiness, Koné Drissa, a présenté l’état de prise en charge des plaintes / réclamations et des retardataires de ladite opération. 53 082 souscripteurs de l’agrobusiness avaient été recensés. Puis, le 19 mars 2018, Drissa Koné a annoncé que 23 378 souscripteurs avaient été payés. Depuis, la tension était retombée. Les Ivoiriens avaient presque oublié cette affaire jusqu’au lundi 3 septembre 2018.

Jonas BAIKEH

AIP

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