Après la récente mutinerie qui a secoué les forces armées ivoiriennes, le président de la République Alassane Ouattara a procédé à plusieurs nominations qui ont consacré le retour en grâce de certaines personnalités il y a peu en difficulté.

Il semble bien loin le temps où Issiaka Ouattara dit Wattao était en difficulté avec le pouvoir d’Abidjan. Débarqué de son poste de Commandant adjoint du Centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO) en 2014, l’officier proche du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro avait également été dessaisi de la charge de la sécurité des quartiers sud d’Abidjan. 

Alassane Ouattara ne lui avait laissé « que » le poste de Commandant en second de la Garde républicaine. L’officier souvent jugé fantasque avait été ensuite envoyé au Maroc pour parfaire sa formation. Après cette période que beaucoup avaient assimilé à une descente aux enfers, Wattao retrouve la lumière. A la faveur des nouvelles nominations au sein de l’armée, Alassane Ouattara a fait de lui le nouveau chef de corps de la Garde républicaine.

Autre proche de Guillaume Soro nommé lors de ce mouvement au sein de l’armée, Morou Ouattara a également été récemment en difficulté. Inculpé pour une sombre affaire de détournement de fonds, le militaire est désormais patron du Bataillon de sécurisation de l’est (BSE).

Moins connu pour des frasques, Chérif Ousmane a été promu à la tête du 1er bataillon de commando parachutistes (1er BCP). Celui qu’on surnomme « Le Guépard » était jusque là commandant en second de la sécurité présidentielle.

Selon des observateurs de la scène politique ivoirienne, cette montée en puissance des pro-Soro s’explique par leur grande connaissance de la troupe qui a compté dans le règlement de la récente mutinerie qui a secoué l’armée ivoirienne. Assurément, il sera difficile d’enterrer les ex-rebelles en Côte d’Ivoire.

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