Une scène de violence, couronnée par le feu et l’écoulement de sang, s’est produite à « Mossikro-Santé 3 ». Un quartier de la commune d’Attécoubé. Selon des informations sourcées, on apprend que, dans la soirée du jeudi 10 août 2017, le sergent des forces de sécurité, répondant aux initiales S.T., détaché au Groupement de sécurité de la présidence de la République ( Gspr), n’est pas de service.
Et ce temps de repos, il le meuble à sa façon. En tout cas, après ces moments stressants de boulot, dans une institution qui n’est pas n’importe laquelle, il lui faut se détendre. Ainsi, en compagnie d’amis, il s’attable dans un maquis, situé au quartier « Mossikro-Santé 3 ». Ici, ses potes et lui se font plaisir, avec de la boisson. L’ambiance est à la joie. Et les joyeux lurons ne voient pas le temps passer, au point que la nuit est maintenant tombée. Mais alors que tous s’attendent à terminer leur soirée en toute tranquillité, un malheureux événement survient, pour tout gâter.
De fait, selon les renseignements donnés par nos sources, alors que le sergent des forces de sécurité et son groupe s’égayent, le nommé Arouna Cissé, un commerçant, fait son entrée dans le maquis. Ce dernier, qui approche le groupe d’amis, s’empare du téléphone-portable de S.T., posé sur sa table. Après quoi, Cissé Arouna, poussant loin ce que le sergent qualifie d’outrecuidance, lui demande de le retrouver dehors, s’il est un vrai mec. Surtout, insiste-t-il, si le sergent tient vraiment à récupérer son appareil. Cette défiance à son égard, l’élément du Gspr dit ne pas du tout l’avoir apprécié. Il s’ensuit alors une violente rixe entre les deux hommes.
Bagarre qui conduit les deux protagonistes dehors. Et, une fois en face du maquis, on entend deux coups de feu claquer. Ces coups de feu tirés sur Cissé Arouna, l’élément du Gspr les revendique. Était-il en danger dans cette bagarre ? Et donc a-t-il agi en légitime défense ? On ne le sait pas. Une chose est certaine, Cissé Arouna, atteint de balles au bras droit et à la cuisse gauche, est étalé au sol. Il perd du sang et se retrouve très mal en point. L’agent des forces de sécurité, lui, semble ne pas finir avec son scénario. En effet, on apprend qu’il pénètre à nouveau dans le maquis.
Et, cette fois, il débranche les appareils de sonorisation dudit maquis. Mais qu’est-ce que ceux-ci ont à voir avec l’histoire ? En tout cas, lui seul le sait. Et on le voit, emporter ces appareils avec lui, à bord de son véhicule. Le sergent S.T. se déporte directement au commissariat de police du 28ème arrondissement. Il explique tout ce qui vient de se produire dans le maquis, et ce qu’il venait de faire. Les éléments de la police effectuent le déplacement sur place et procèdent au constat d’usage. Après quoi, ils font appel à des services de secours. Ceux-ci arrivent à leur tour et évacuent le blessé grave, aux urgences du Chu de Yopougon. L’enquête policière, ouverte sur cette affaire, va situer les responsabilités exactes.
Madeleine TANOU
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