06032023Headline:

Canada: une plainte contre Facebook pour publicités frauduleuses

Les promesses d’investissements mirobolants en cryptomonnaie, utilisant sans leur accord Elon Musk, le patron de Twitter ou des animateurs de la télé québécoise, ne sont que pure invention. Plutôt que de parler à un conseiller financier, les internautes communiquent avec des voleurs.

Pour l’avocat David Bourgoin, la plateforme Facebook a sa part de responsabilité dans cette fraude, car elle diffuse ces publicités. « Le but de la publicité c’est de faire tomber les gens dans le panneau. Ça coûte cher. C’est la détresse ensuite et la honte de ces gens-là. J’en ai deux ou trois qui m’ont dit, on n’a jamais parlé de ça à notre famille, vous êtes le premier à qui on écrit parce qu’on a trop honte. L’action collective permet l’anonymat aussi », explique-t-il.

 

Des publicités qui restent pendant des mois sur le réseau social
De son côté, Facebook affirme retirer les publicités frauduleuses dès qu’on lui signale. Mais des mois peuvent s’écouler avant que les internautes constatent qu’ils ont été victimes de fraude.

Akim Laniel-Lanani, de la clinique de cybercriminologie : « Donc pendant ces 2, 3, 4 mois-là, la personne a perdu cette publicité, n’est pas capable de revenir en arrière, de signaler à Facebook comme quoi, elle a été frauduleuse, donc ces fraudeurs-là jouissent d’une période de grâce, jusqu’à que quelqu’un s’en rende compte. »

Au moins un an va s’écouler avant que le juge ne décide si une action collective est possible. D’autres victimes de ces fausses publicités pourraient donc s’ajouter.

 

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