04202024Headline:

CIV-Marche de l’opposition :Dahi Nestor refute “Nous avons saisi bel et bien les autorités, l’ONUCI…”

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Marche de l’opposition: Des morts et plusieurs blessés annoncés

Entre appels à la mobilisation et dénégations, la marche éclatée de la Coalition nationale pour le changement a eu lieu finalement mardi, dans plusieurs localités à travers le pays.

A Abidjan, la capitale économique, le mouvement a été timidement suivi. Les populations ont été davantage confrontées à la forte pluie qui s’est abattue sur la ville qu’aux scènes de marches avec leur corollaire de perturbations. A Yopougon, des jeunes ont manifesté devant le palais de Justice mais le groupe a été dispersé à coups de gaz lacrymogène. A Marcory, également, un petit groupe de militants de l’opposition a bravé les intempéries pour suivre le mouvement.

A la mi-journée, les organisateurs annonçaient trois décès dans la ville du Centre-ouest, Gagnoa et un à Guiglo, ainsi que de nombreux blessés. Dans un point qu’ils ont eux-mêmes dressé, des responsables de la Cnc qualifiaient la mobilisation «d’excellente» dans sept (7) localités : Gagnoa, Daloa, Issia, Ouragahio, Bayota, Guiglo, Alepé. La ville de Bonoua, au sud-est d’Abidjan, aurait enregistré le plus grand nombre de blessés, une dizaine au total. Plusieurs personnes ont été interpellées, aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays.

Une source proche du ministère de l’Intérieur affirme que la marche éclatée de la jeunesse de la Cnc n’était pas autorisée ; ce que réfutent les organisateurs, arguant que des courriers ont été déposés auprès des services compétents. « Nous avons pris toutes les mesures administratives qui s’imposaient. Nous avons saisi les autorités. Nous avons écrit également aux chancelleries ainsi qu’à l’Onuci », faisait valoir Dahi Nestor, l’un principaux organisateurs de la marche, joint par téléphone. Il a dit être « satisfait » du niveau de mobilisation « dans tout le pays », nonobstant les intempéries. « Avec la répression de notre marche pacifique, nous notons que le régime en place n’est pas disposé à laisser s’exercer la démocratie », a commenté M. Dahi.

La marche éclatée visait à protester contre une « justice des vainqueurs » en Côte d’Ivoire « l’embrigadement des médias d’Etat », une Commission électorale « inféodée » et à revendiquer des conditions d’élections transparentes et ouvertes. « Nous avons choisi devant des symboles forts tel que la Justice pour dire non aux arrestations arbitraires », déclarait encore Dahi Nestor. Il a annoncé de nouvelles actions « incisives » pour amener les autorités « à discuter ».

Kisselminan COULIBALY

L’INTER

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