Ce secteur de l’opposition vénézuélienne s’est réuni samedi 22 avril avec le président colombien avant d’annoncer qu’il participerait à cette réunion, annoncée pour le 25 avril. La Plateforme unitaire est dirigée par l’ancien député Gerardo Blyde (Mesa de la Unidad Democrática) qui a applaudi l’initiative de Gustavo Petro. « Nous croyons que cette réunion est très importante et nous avons l’espoir qu’elle soit couronnée de succès… », a-t-il confié après avoir été reçu à Sopó, dans le centre de la Colombie, par Gustavo Petro.
Il s’agit de poursuivre le dialogue lancé à Mexico en août 2021, mais suspendu depuis novembre dernier. Le dialogue dans la capitale mexicaine est un « outil fondamental pour notre peuple pour sortir de la crise politique, économique et sociale qui le frappe », a-t-il ajouté. À cette rencontre de Sopó étaient présents des membres du parti conservateur Primero Justicia, de l’Acción Democrática (social-démocrate) et du parti de centre-droit Un Nuevo Tiempo, soit trois des quatre principales organisations d’opposition vénézuéliennes.
Le président Petro a prévu d’inviter d’autres mouvements d’opposition non représentés dans la Plateforme unitaire, a précisé le ministre colombien des Affaires étrangères, Álvaro Leyva.
Il faudrait arriver à mettre sur pied un calendrier électoral accompagné de garanties et d’obtenir dans le même temps la levée des sanctions contre Caracas, a déclaré Álvaro Leyva, à l’issue de la réunion de Sopó. En déplacement à Washington jeudi 21 avril, le président Petro a demandé à son homologue américain Joe Biden la levée des sanctions imposées au Venezuela en échange d’un agenda électoral.
Les États-Unis participent à la réunion
Des représentants d’une vingtaine de pays sont attendus à cette rencontre, y compris des États-Unis. La délégation américaine sera dirigée par Jon Finer, adjoint à la Sécurité nationale, a annoncé samedi 22 avril la Maison Blanche. Il sera accompagné de Chris Dodd, conseiller spécial pour les Amériques.
La proposition colombienne d’une levée des sanctions a été rejetée par Juan Guaido, qui s’était autoproclamé président en janvier 2019 dans le but d’évincer Nicolas Maduro après le scrutin présidentiel de 2018, boycotté et non reconnu par une partie de la communauté internationale, avant d’être déchu de son titre en décembre dernier. Les objectifs de cette présidence n’ayant pas abouti, l’opposition a entamé des discussions avec Caracas en vue d’une sortie de crise. Henrique Capriles, l’un des chefs de file de l’opposition, a lui salué l’aide de la Colombie. Leopoldo Lopez, fondateur du parti centriste Voluntad Popular actuellement en exil en Espagne, n’a lui pas encore réagi publiquement.
L’opposition vénézuélienne a fixé au 22 octobre prochain des élections primaires qui désigneront son prochain candidat au scrutin présidentiel.