04162024Headline:

Conflit foncier à Mafiblé 1 et 2: Noro Kossonou (en chapeau) a demandé la justice pour les villages.

Les populations des villages de Mafiblé 1 et 2 ne sont pas du tout contentes face aux obstacles fonciers qui se dressent contre la construction du lycée d’Excellence de Port-Bouët sur leur territoire.

Elles l’ont fait savoir à travers une forte délégation de ces deux villages qui s’est rendue, le samedi 1er septembre 2018, dans les locaux du groupe Olympe sis en zone 4 (Marcory).Noro Kossonou Yao Grégoire, président des planteurs de Mafiblé 2 et porte-parole des deux villages qui conduisait cette délégation conjointe est revenu sur les raisons de la colère.« Nous avons été approchés par les autorités municipales de Port-Bouët pour nous donner l’information de la construction d’un lycée d’Excellence de Port-Bouët sur une superficie de 6 ha qui font partie du domaine du village de Mafiblé 2. En 2014, Nanan Aboua Aké, le chef du village a confié à une entreprise l’attestation de concession définitive sur 85 ha dans lesquels sont inclus les six autres. Pour la crédibilité, le chef Aké a adressé une lettre le 5 novembre 2014 sous le numéro 14/01-612/Mclpu/Dguf/Ddu/Codas/Dg. C’est ce qui a permis à la mairie de lancer l’enquête de commodo et d’incommodo le 16 décembre de la même année », a-t-il planté le décor, reconnaissant que sept (7) oppositions ont été enregistrées au cours de cette enquête, notamment, les héritiers de feu Kodjovi Grégoire, cinq villages Ebrié (Abouabou, Ana, Brebo, Akouai Agban et Petit-Bassam) et la famille Cheickna Sylla.

« La mairie a alors demandé que chacun prouve avec document qui lui donne un droit sur la parcelle en fournissant également le plan de situation et un extrait topographique des parcelles concernées. Durant deux ans, les personnes qui se sont opposées n’ont pas pu fournir de document qui leur donnait droit à cette portion. Le commissaire enquêteur a donc émis un avis favorable à la demande du village de Mafiblé 2, à travers Pu 0025/Cpp/Sgdst/Ta du 11 février 2016. Le secrétaire général de la mairie a donc signé l’avis favorable le 25 août 2016. C’est donc sur ce site de 85 ha que l’Etat de Côte d’Ivoire a extrait les 6 ha pour la construction du lycée d’Excellence. Cela veut dire clairement que c’est la propriété de Mafiblé 2 », a tranché Noro Kossonou Yao Grégoire qui a révélé que pour matérialiser la construction dudit lycée, des rencontres ont eu lieu avec le Ministère de l’Education nationale (Men), par le biais de son conseil juridique.

« Les villages de Mafiblé 1 et 2 sont surpris qu’aujourd’hui, qu’une des familles aille en justice pour obtenir une ordonnance de référé et mentionne que l’enquêteur du Men, le conseiller juridique dise que les villageois de Mafiblé 1 et 2 ont reconnu que la famille Kodjovi a droit sur la parcelle de 6 ha. C’est pourquoi, au nom des populations de Mafiblé 1 et 2, nous dénonçons cette enquête diligentée par le Men », a martelé Noro Kossonou Yao.

Au nom des deux villages, il a mis en garde contre toute transaction frauduleuse. « Nous n’avons jamais reconnu la propriété et droit de quelque famille que ce soit sur cette parcelle. Des informations persistantes nous reviennent faisant état d’un versement imminent des droits de purge au village d’Abouabou. Nous ne pouvons pas comprendre que ce village qui a été débouté en 2016 puisse percevoir des purges. C’est pourquoi, nous voulons attirer l’attention des autorités municipales pour dire que s’il y a des droits à verser, c’est au village de Mafiblé 2. Nous demandons au Men et à celui de la Construction de faire les choses de manière juste et équitable. En tout état de cause, nous nous voyons dans l’obligation de saisir la Justice pour qu’elle dise le droit », s’est emporté le porte-parole qui est largement revenu sur l’arrivée de la famille Kodjovi sur le territoire des villages de Mafiblé. « Le Bureau nationale d’études et de développement technique (Bnedt) a confirmé les 85 ha. La parcelle de la famille Kodjovi se trouve entre l’ancienne route de Grand-Bassam et la nouvelle autoroute au niveau de la cité Akissi Delta. Nous sommes séparés de 750 mètres », a-t-il conclu.

Jean Kelly Kouassi (Stg)

 

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