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Côte d’Ivoire: 2015, année de tous les défis. Déjà les esprits s’échauffent

banny et ado

Bonjour très chers fidèles de linfodrome.com. Très heureux de vous retrouver pour notre revue de presse du lundi 5 janvier 2015, le premier numéro de cette nouvelle année. Le message de Ouattara, la crise au FPI, la présidentielle de 2015 et la situation de Laurent Gbagbo sont nos sujets. Bonne lecture à tous !

Discours de fin d’année de Ouattara

« Message à la Nation du chef de l’État : indemnisation des victimes de guerre, présidentielle dans la saine concurrence, école pour tous, emploi jeunes, couverture maladie universelle, transformation des produits agricoles, foncier rural, etc… les grandes priorités pour 2015 » ; lit-on à la grande Une de Fraternité Matin. Il livre que « le Président de la République a invité ses compatriotes à partager sa foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire et sa détermination à mener le pays vers l’émergence en 2020 ». Il a publié l’intégralité du discours de Ouattara à la Nation, le 31 décembre 2014.

Comme lui, d’autres confrères ont publié le message de Ouattara, Le Patriote en l’occurence. A la Une, le journal barre : « message à la Nation d’un bâtisseur infatigable. Ouattara : son bilan parle pour lui ». Le quotidien a relevé à la Une certains aspects de ce bilan. « plus de 800 localités électrifiées, 1446 pompes réparées, 794 créées, 300 mille km de route réhabilités, 1 pont et 2 échangeurs livrés, 48 hôpitaux rééquipés et construits, revalorisation de salaire et du Smig ». Pour lui donc, « c’est une vérité de La Palice que de dire que la Côte d’Ivoire a changé, qualitativement bien sûr…Sous Ouattara, la Côte d’Ivoire est redevenue économiquement un pays attractif, avec certainement l’allégement des conditions de création d’une entreprise.. » Face à toutes les réalisations de Ouattara, le journal écrit que « manifestement, le bilan du Président Ouattara, même si tout n’est pas encore parfait et que beaucoup reste encore à faire, est impressionnant ».

Présidentielle de 2015

Le Président Ouattara a annoncé les couleurs. « Allons à une compétition saine », a-t-il dit dans son discours à la Nation. Les candidats déclarés ont aussi émis des vœux à ce sujet à l’occasion du nouvel an. C’est pourquoi Nord-Sud Quotidien titre : « Élection présidentielle. Cap sur octobre 2015 ». En effet, Ouattara a dit : « l’année 2015 est une année électorale. J’encourage tous les acteurs de la vie politique à s’engager pour des élections transparentes et apaisées, dans un esprit de de saine compétition… ».

Quant à Charles Konan Banny, il affirmera : « La Côte d’Ivoire appartient à tous les Ivoiriens, sans distinction d’ethnie, de religion ou d’obédience idéologique ou politique. Il nous revient donc, à tous autant que nous sommes, de la bâtir en fonction du génie propre à chacun des peuples qui la constituent. (..) Gouverner, ce n’est pas exclure ». Monseigneur Paul Ahouana affirme : « Nous pouvons préparer et organiser des élections crédibles et transparentes qui marquent une étape de notre parcours qui traduisent notre maturité et notre capacité à rebondir en tirant les leçons du passé ».

Essy Amara, pressenti candidat à la présidentielle, a livré que « 2015 s’annonce pour nous comme une année de choix, une année de consolidation, sociale, de renouveau démocratique et de changement. Je forme le vœu pour la Côte d’Ivoire et ses amis du retour d’une paix durable et vraie, du vrai pardon, de la réconciliation vraie. Nous travaillerons à une Côte d’Ivoire plus juste, plus équitable, plus sûre », lit-on dans L’inter.

Au regard de toute cette volonté affichée, le journal informe que le député Kouadio Konan Bertin (KKB) est très remonté contre le pouvoir qui a empêché son meeting. « Empêché de tenir un meeting : KKB se déchaîne contre Ouattara ». « La Côte d’Ivoire a trop souffert et je ne peux pas accepter que l’on continue à la veille des élections, de bafouer les libertés de cette façon… C’est la dernière fois que j’accepte que l’on se comporte de la sorte. Il faut admettre que je suis son adversaire aux élections présidentielles prochaines ».

Affi s’en prend à Nady Bamba

C’est clairement une autre tournure que la crise au sein du Front populaire ivoirien (FPI) a pris ce weeki-end. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé ce samedi, Pascal Affi N’Guessan, président de ce parti a désigné le responsable des bisbilles au sein de son parti, indique Soir Info.

« Samedi, au siège du FPI : Affi accuse gravement Nady Bamba », titre à sa Une le journal. « Devant les 66 fédéraux présents, et en compagnie notamment d’Amani N’Guessan Michel, de Gossio Marcel, d’Alcide Djédjé, d’Alphonse Voho Sahi, Agnès Monnet, d’Attéby Williams, de Konaté Navigué, Affi N’Guessan a jeté des pierres dans le jardin d’Hubert Oulaye, le président du Comité de contrôle, et Nadiani Bamba, la seconde épouse de Laurent Gbagbo, qu’il a accusée d’être la principale instigatrice de tout ce qui arrive. A l’écouter, les autres sont des instruments que cette dame utilise pour atteindre son but. Parlant d’Hubert Oulaye, il s’est dit étonné que celui-ci soit parmi ses détracteurs après tous les efforts qu’il affirme avoir fait pour qu’il retourne en Côte d’Ivoire », écrit le quotidien.

Relativement à cette conférence de presse musclée du président du FPI, L’Expression croit savoir qu’Affi N’Guessan a révélé l’identité de l’auteur de « l’imitation de la signature de Laurent Gbagbo » que décrit le patron du FPI. « Affi se déchaine : ”voici celui qui a imité la signature de Gbagbo” », barre à sa Une le journal. Cependant, le quotidien se contente de publier le commentaire d’Affi N’Guessan sur une toute autre imitation présumée de signature.

« Parmi ceux là, dans leur camp, il y a beaucoup des faussaires. Il y a un même qui a imité à l’époque la signature du ministre de l’Economie pour accorder un agrément de 180 mille tonnes de cacao à une entreprise et il a empoché près de 4 milliards. Je sais que c’est lui qui a fait cette lettre. Ce sont des faussaires, on les connaît ici et ils vont se cacher en France pour essayer de nous emmerder. S’ il est garçon, qu’il vienne. Si ce n’est pas Gbagbo, il serait en prison aujourd’hui. S’il n’était pas un proche de Gbagbo, il serait en prison. Aujourd’hui il est assis en France et il nous emmerde », a indiqué Affi N’Guessan.

Pour sa part, Le Temps voit en ces propos d’Affi N’Guessan une sorte d’agonie. « La déraison est totale dans la cour d’Affi. Et, le désormais ex-président du FPI camperait un merveilleux rôle dans une pièce de Zadi Zahourou. Le samedi 3 janvier, devant une poignée de suiveurs réunis au QG de Gbagbo (pourtant fermé aux militants du FPI), Affi confirme aux rares personnes qui croyaient encore en lui qu’il a vraiment perdu le FPI », commente le journal.

Ce commentaire, Notre Voie en prend le contre-pied. Selon le quotidien, c’est plutôt une à « offensive » de l’ancien Premier ministre ivoirien qu’on assiste. Selon le journal, le président du parti à la rose compte envoyer des missions d’explications dans le pays afin de faire comprendre sa posture aux militants. « Le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan enverra à partir du 10 janvier prochain, des missions d’explication à travers le pays pour mieux instruire les militants sur la mauvaise ambiance qui règne au sein du FPI », fait savoir le quotidien.

Situation de Laurent Gbagbo

De bonnes nouvelles pour l’ex-président Laurent Gbagbo en 2015 ? Selon un député RDR, « il y a des arrangements politiques en cours sur le cas Gbagbo », fait savoir L’inter. Il s’agit d’Abel Djohoré, député de Gagnoa, ville natale de Gbagbo. Il affirme : « je suis le député de Laurent Gbagbo, et quand il est en prison, ça ne me satisfait pas… » Quant à sa libération, il relève que « Laurent Gbagbo est un homme politique. S’il y a des arrangements politiques qui peuvent être trouvés pour que sa libération libère tout un peuple, alors on ne peut que se réjouir. A ce propos, il y a des réflexions qui sont en train d’être menées. ».

Directeur national de campagne (Dnc) de Laurent Gbagbo pour la présidence du Front Populaire Ivoirien (FPI), Assoa Adou a déclaré que « Gbagbo et les prisonniers politiques doivent être libérés », lit-on à la Une de Lg Infos. Le Dnc affirme que « selon des informations, il y a plus de cent prisonniers politiques qui ont un non-lieu. Ils sont encore détenus. Il faut les libérer. Les juges les ont interrogé, ils n’ont trouvé aucune charge valable qui peut être retenue contre eux ».

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