04192024Headline:

Côte d’Ivoire: A Abidjan, le président Emmanuel Macron  a préféré ne pas s’exprimer sur la situation du pays/les raisons

Alors qu’il devait s’ouvrir à la presse qui l’attendait de pieds ferme au regard de la situation politique et sociale sensible qui règne dans le pays, le président français a préféré annuler ce face à face.

En effet, jeudi après le lancement symbolique des travaux de la ligne 1 du “métro d’Abidjan” , la conférence de presse prévue à cet effet fut, à la dernière minute, au grand dam des journalistes de la presse ivoirienne, annulée.

Si l’incompréhension des journalistes était mesurable, l’emploi du temps chargé, comme sur le moment brandi en excuse, n’en était la raison. Nous apprenons de sources concordantes, que décision fut prise par le pouvoir français d’éviter tout contact direct avec la presse locale pour n’être mis face à des questions sur les maux qui frappent le pays, l’injustice, la précarité, le chômage, les hommes politiques emprisonnés, la tension politique en vue de la présidentielle de 2020 et la candidature de Ouattara qui fait tant débat.

Le président français n’était même pas approchable pour nous autres, modestes journalistes locaux indépendants, qui tentions de l’approcher pour lui tendre notre micro, cantonnés dans des “parcs à journaliste” dressés aux abords des cérémonies, aux délimitations infranchissables.

Nous même voulions, entre autre, interroger  Emmanuel Macron pour savoir si, dans un pays qui se veut afficher des fondamentaux démocratiques, un média pouvait faire l’objet de poursuite pénale pour avoir diffusé une réaction d’un opposant à une déclaration du pouvoir, en référence à l’étrange procédure qui frappe notre média indépendant. Nos questions étaient prêtes, ses réponses très attendues mais, au constat, l’heure n’était pas à cette possible prise de risque française en terre ivoirienne.

Emmanuel Macron, qui d’ailleurs, depuis son arrivée au pouvoir en France ne s’est encore véritablement exprimé publiquement sur la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire, semble avoir préféré voir ses médias d’Etat (France 24, France 2, Rfi, ndlr) véhiculer dans leurs éditions une vision bien angélique d’un pays pourtant sujet à divers menaces et fléaux.

Amy Touré, Abidjan

koaci

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