Ouattara ne serait pas content de Soro et Hamed Bakayoko
Affaire d’écoute: Soro se défend mais toujours acculé/ Ouattara y met du sien
Guillaume Soro explose
Le président de l’Assemblée nationale a afin rompu le silence à propos de cette affaire d’écoute téléphonique entre lui et Djibril Bassolé, relatif au putsch au Burkina, fait savoir L’inter. «Je pense qu’en politique, tous les coups ne devraient pas être permis. A ce jour, nous avons pu retracer avec exactitude les commanditaires et les apprentis sorciers qui ont joué à ce jeu dangereux. Mais je peux vous dire aussi que c’est parti de quelque part aux États-Unis…».
Ces propos de Soro sont rapportés par le journal qui a fait parler celui qui a balancé sur le web la bande sonore. Il donne « les 6 raisons » qui l’y ont poussé. Premièrement, parce que je considère la personne qui m’a transmis cet élément audio comme digne de confiance. Deuxièmement, parce que son contenu est, de manière assez troublante, conforme à ce que décrivaient, selon Jeune Afrique ”des sources au sein de la transition… Troisièmement parce que j’ai la ferme conviction qu’il s’agissait bien et bien de la voix de Djibril avec qui j’ai dîné et longuement discuté au cours d’une conversation privée il y a quelques années, et de Soro Guillaume… Quatrièmement, en raison du profil psychologique de Guillaume Soro tel qu’il se laissait entrevoir dans l’enregistrement… », a écrit Théophile Kouamouo.
Sur ce sujet, Nord Sud Quotidien barre à la Une : « Affaire écoute téléphonique : Soro fait des révélations ». A la suite de ce que L’inter a rapporté, Soro a dit : « nous savons aussi que l’objectif était de semer la division dans notre camp. Moi, je refuse de jouer le jeu de la division. Cette cabale, ce complot n’a rien à voir avec le Rdr, ni avec le Rhdp. Ça n’a rien à voir avec nos proches », fait savoir le journal.
Fraternité Matin a aussi consacré une partie de sa Une à ce sujet. « Guillaume Soro à propos des enregistrements sonores : ”nous savons d’où ils sont partis” ». Ici, nous relèverons les derniers propos tenus par Soro sur cette affaire. Car, c’est à l’issue d’une audience qu’il a voulu répondre aux questions de la presse sur le sujet. «Nous savons bien qui sont à la base de cette affaire. Pour l’heure, mon avocat est bien qualifié pour vous donner plus de détails là-dessus», a dit le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Ouattara fâché contre Soro et Hamed
A en croire certains journaux, cette affaire fait trembler la République. D’un côté, Lg Infos barre à la Une : «Ouattara en colère contre Hamed Bakayoko», et révèle ce que le président ivoirien reproche à son ministre de l’Intérieur. Selon le quotidien, Alassane Ouattara est fâché avec son ministre de l’Intérieur à cause de ses actions secrètes à l’endroit du candidat à la présidentielle au Burkina, Roch Marc Kaboré, et le fait qu’Hamed soit démarché par des hommes d’affaires tels que Pierre Fakhouri et Dr Fokam, comme l’avait dévoilé Soro dans sa conversation avec Bassolé. Depuis la France où il est en séjour, Ouattara a fait appel à Hamed Bakayoko pour en savoir davantage sur cette affaire «qui jette le froid sur les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso», écrit le journal qui parle d’une levée probable de l’immunité parlementaire de Soro.
De l’autre côté, Le Temps croit d’ailleurs que celle levée de l’immunité est l’objet de la rencontre entre Ouattara et Hamed. «Scandale des écoutes téléphoniques : Tête-à-tête Ouattara-Hamed Bakayoko à Paris. Le poste de Soro menacé à l’Assemblée Nationale». Bien que mécontent de son ministre contre qui il s’apprêtait à prendre des sanctions fortes n’eût été l’intervention de la Première Dame, Ouattara a donné des consignes claires à Hamed pour qu’il tire au clair cette affaire d’écouté. Entre autre mission, Soro devra s’expliquer sur cette affaire, aurait exigé Ouattara au ministre de l’Intérieur. Que Ouattara aurait demandé à tous ceux qui se réclament de Soro de se garder de faire des déclarations de soutien au président de l’Assemblée nationale.
Or, à en croire Notre Voie, «le Burkina prépare un mandat d’arrêt contre Soro», écrit-il à la Une. Il affirme que, selon des sources proches du pouvoir, les autorités de la transition burkinabé auraient fait part aux autorités ivoiriennes de leur décision de lancer un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro. Mais « le président Alassane Ouattara a demandé au Burkina d’y renoncer et de lui donner le temps de régler lui-même ce problème… », lit-on.
Dans cette affaire d’écoute, la mort de l’ex-ministre de Gbagbo, Désiré Tagro a été évoquée. Ce qui en rajoute aux déboires de Soro. Le Quotidien d’Abidjan a trouvé un témoin oculaire de la mort de Tagro. Selon ce dernier, c’est un Frci qui a assassiné le ministre. «J’ai vu le Frci qui a tué Tagro», dit-il. «Tagro a été brutalisé avant qu’un élément des Frci ne tire à bout portant sur sa bouche. Ils sont partis avec Tagro. Il était en sang, mais ils continuaient de le tabasser… J’ai vu le soldat Frci qui a tué Tagro. Il n’a pas porté de cagoule et je peux le reconnaître s’il se présente à moi», a raconté le témoin.
On pense à l’emploi pour les jeunes
Le salon ivoirien pour l’emploi 2015 est lancé. Soir Info parle de « 5000 opportunités d’emplois pour 10000 jeunes attendus ». L’objectif est de mettre en place une plate-forme de contacts, de rencontres et d’échanges entre les jeunes demandeurs d’emplois ou apprenants, les employeurs, les universités, les grandes écoles etc, afin de favoriser l’insertion jeune et de promouvoir le dialogue avec les partenaires en faveur des populations cible, fait savoir le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.
L’expression explique « comment postuler ». A l’en croire, les demandeurs d’emploi devront se rendre à ce salon qui se déroulera du 10 au 11 décembre prochains munis de leurs CV.
Au Pdci, ça bouge pour le parti unifié
Le parti d’Henri Konan Bédié, le Pdci-Rda, a tenu son Bureau politique, hier. A cette rencontre, Soir Info affirme que Bédié a pris de «grandes décisions». Concernant le parti unifié, il a déclaré que «il ne s’agit pas de fondre le Pdci dans les formations issues de ce parti. Enrichi des expériences des autres, il faut bâtir un Pdci fort, réunifié et composé de tous ceux qui se réclament de l’houphouetisme».
L’inter ajoute que, au sujet des irréductibles du Pdci, Banny, KKB et Essy Amara, qui se sont présentés à la présidentielle face à Ouattara, malgré l’appel de Daoukro, Bédié a dit : «ils ont été indisciplinés mais ils ne sont pas exclus».
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