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Côte d’Ivoire: Affaire entretien Soro-Bassolé : Voici les reactions des responsables du Rdr et du Fpi

soro et bassole

Guillaume Soro et Djibril Bassolé au centre d’une polémique relative au putsch au Burkina Faso. Ph d’archives

Les hommes politiques réagissent à l’actualité relative à l’entretien téléphonique entre Guillaume Soro et Djibril Bassolé.

Jeudi 12 novembre 2015, un enregistrement audio de 16 minutes entre deux hommes présentés comme étant Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, et Djibril Bassolé, l’ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, est publié sur le web. Depuis hier, il ne fait qu’affoler la toile. Ce matin, Vendredi 13 novembre, c’est sans surprise que les journaux en ont fait leur Une. Les uns allant des confirmations à la condamnation, quand les autres ironisent tout simplement le sujet.

Pour montrer que la bande sonore en question n’est que le produit d’un montage, le staff de Guillaume Soro a balancé sur internet un autre enregistrement de la ”vraie” conversation entre lui et l’ex-ministre qui aurait duré 1’43 minutes. Dans les commentaires tant sur la toile dans les quartiers, les avis divergent. Ceux qui sont convaincus qu’il s’agit bel et bien du président du parlement ivoirien, évoquent l’idée de sa mise en examen, vu la gravité des propos qu’il a tenus.

Nous avons donc joint des responsables politiques pour avoir leurs sentiments. Sur une dizaine de députés que nous avons essayé de joindre par téléphone, seul Karamoko Yayoro, dputé du Rdr, a pu nous répondre. Pour lui, les Ivoiriens ne devraient pas se focaliser sur ce sujet.

«Nous sortons d’une élection qui s’est très bien passée. Les Ivoiriens ont besoin de se concentrer sur leur quotidien. Ça ne peut pas être la préoccupation des Ivoiriens. Comment faire pour que la réconciliation soit totale, comment faire pour que la cohésion soit totale, comment faire face aux besoins des Ivoiriens, c’est cela notre préoccupation. Et c’est cela qui doit préoccuper les Ivoiriens. Que les Burkinabé règlent leur problème pour sortir de cette situation comme nous l’avons fait en Côte d’Ivoire», a affirmé l’ex-président des jeunes du parti d’Alassane Ouattara.

Est-ce qu’une action devrait être menée à l’encontre de Soro Guillaume ? Karamoko Yayaro estime que n’étant pas un spécialiste en matière de son, il ne saurait se prononcer. «Je ne suis pas juge, ni un spécialiste, je ne sais pas comment les gens font pour authentifier les enregistrements. Je ne peux pas aller à l’aventure en disant quoi que ce soit. Le plus important est que nous devons réorienter l’attention des Ivoiriens vers ce qui est nécessaire : la satisfaction de leurs besoins quotidiens », a tranché le député.

À sa suite, nous avons également joint Konaté Navigué, le responsable des jeunes du Fpi tendance Affi N’guessan. Il a indiqué que «dans ce genre de choses, il faut attendre l’évolution dans les jours à venir pour mieux se prononcer. Sinon, à chaud, on pourrait faire une analyse partielle». Cependant, le secrétaire national de la jeunesse du Fpi a déclaré que « pour ce que j’ai entendu, c’est condamnable, c’est détestable. J’ai été choqué et navré d’entendre deux choses: les révélations sur le coup d’État manqué au Burkina et l’assassinat du sergent-chef Ib et du ministre Tagro», a-t-il, tout en souhaitant que Soro Guillaume apporte plus de précisions dans sa réponse. «J’imagine que les mis en cause vont réagir, car cette réaction (le second enregistrement) n’est pas assez convaincante.

Pour sa part, l’ambassadeur Koné Boubacar, porte-parole de l’autre branche du Fpi conduite par Aboudrahamane Sangaré, a dit «pour l’instant, je n’ai pas de réaction à donner. Je n’ai pas écouter la bande mais j’ai une lu une retranscription». Il a regretté de ne pas pouvoir donner son opinion personnelle. «J’ai le malheur de ne plus parler en mon nom propre, j’ai une opinion mais ce n’est pas celle qui est attendue», a dit l’ex-chef du protocole de Laurent Gbagbo.

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