Le bras de fer entre les enseignants et la ministre de l’Education nationale Mme Kandia Camara Kamissoko est loin de prendre fin.
Cette dernière et suite au boycott des cours du mercredi par le Mouvement Ivoirien des Droits et de Défense des Instituteurs (MIDD), a affecté Mesmin Comoé à Minignan dans le département d’Odienné (Nord-ouest).
Une décision vue des syndicats comme une sanction pour avoir défié l’autorité, ce qu’ils qualifient d’ailleurs d’arbitraire.
Réunis au sein de l’Intersyndicale de l’Enseignement Préscolaire et Primaire de Côte d’Ivoire (ISEPP-CI), ils s’opposent énergiquement à ladite sanction et lancent un défi à la tutelle. « Mesmin Comoé ne bougera pas.Kandia Camara enjambera nos corps pour qu’il parte à Odienné.»
Quant au concerné, il dit en rire parce que son affectation ne résoudra pas les problèmes qui minent le secteur de l’enseignement et déplore que le pays viole ses propres textes.
« Je réagis avec beaucoup de pitié et J’en ris. Ce n’est pas cela qui va résoudre les problèmes. Je suis un leader syndical. L’article 17 du statut général de la Fonction publique stipule que les organisations syndicales sont régies par le code du travail. Et l’article 51 stipule qu’un leader syndical ne peut être muté sans l’avis de l’inspection du travail », a –t-il indiqué, lors d’une conférence de presse lundi à Cocody, comme rapporté par des medias locaux, et d’ajouter. « La Côte d’Ivoire ne fait que violer ses propres textes. »
L’Intersyndicale de l’Enseignement Préscolaire et Primaire de Côte d’Ivoire (ISEPP-CI), regroupe le MIDD, le COLEN-CI, la COGEECI, l’OSEPPCI, le SAEPPCI et le RICI.
Donatien Kautcha, Abidjan
koaci