En Côte d’Ivoire, une coalition de l’opposition s’est formée pour dire « Non » au projet de nouvelle Constitution. Ce samedi 22 octobre dernier, un giga meeting a été organisé à la place CP1 de Yopougon pour faire blocus à ce projet. A cette occasion deux plateformes ont été présentées regroupant plus de 36 formations (politiques et de la société civile) dont les leaders sont intervenus à tour de rôle sur le podium. Le grand absent de cette manifestation est Pascal Affi N’guessan, l’un des farouches opposants du régime en place depuis le transfèrement de Laurent Gbagbo à la CPI.
Considéré comme le chef de file de l’opposition ivoirienne, Pascal affi N’guessan, s’est fait remarquer par son absence ce samedi au meeting qui regroupait toutes les entités de l’opposition afin d’exiger le retrait de la nouvelle Constitution prônée par le président Alassane Ouattara.
Après plusieurs mots d’ordre lancés par le leader du FPI pour protester contre cette initiative du président de la République, qui ont été voué à l’échec, Affi N’guessan n’a cessé d’attiser la flamme en proférant des menaces et donnant des ultimatums au camp Ouattara.
Son absence à ce meeting pousse donc à plusieurs reflexions. Finalement Affi N’guessan est-il pour ou contre la nouvelle Constitution ? Le conflit au sein du FPI aurait-il d’énormes influences dans le combat que mène l’opposition en ce moment? Alors que le FPI, se présente comme le parti leader de cette organisation?
Toujours est-il que la situation politique actuelle ressemble fort à “la lutte des classes”, cette théorie de Karl Marx qui explique les enjeux et les tensions dans une société divisée en classes sociales, chacune luttant pour sa situation sociale et économique.
Cette théorie a déjà trouvé justification dans le conflit qui oppose les deux tendances au FPI dont les leaders Affi et Abdramane Sangaré se réclament tous deux présidents légitimes.
Adopté le 12 octobre dernier par le Parlement de Côte d’Ivoire, le projet de nouvelle Constitution enregistre des innovations majeures, notamment la création d’un sénat, d’une vice-présidence et la non-limitation d’âge pour la candidature à la présidence de la République.
Le 30 octobre prochain le peuple dira si oui ou non il l’adoube. 24 heures plus tôt, il sera mis fin à la campagne référendaire ouverte ce 22 octobre.
A.YOBOUE
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