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Côte d’Ivoire: alerte et vigilance, le patron du DGSE dénonce les mouvements d’Al-Qaïda à l’ouest de l’Afrique

Les révélations faites par le Chef du renseignement français et patron de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) sur les velléités expansionnistes des mouvements djihadistes dans le golfe de Guinée notamment au Bénin et en Côte d’ivoire ont plongé plus d’un ivoirien dans une forme de psychose tant demeurent encore vivaces dans les esprits les images des atrocités perpétrées dans la cité balnéaire de Grand Bassam par ces terroristes le dimanche 13 mars 2016 et à Kafolo dans le nord du pays dans la nuit du 9 au 10 juin 2020.

Selon Bernard Emié, patron de la DGSE française, trois responsables djihadistes d’al Qaïda ont affiché « ouvertement dans une vidéo leur volonté de rallier au Jihad les peuples d’Afrique de l’Ouest ». Il s’agit de Iyad Ag Ghali, Amadou Koufa et Djamel Okacha qui ont lancé alors un appel aux peuples du Ghana et du Nigeria.

Pour ce qui est des vues de ces mouvements terroristes sur la Côte d’Ivoire et le Benin, il s’agit pour les terroristes de faire de ces pays des bases logistiques pour s’approvisionner en denrées de tout genre et surtout se livrer au trafic de carburant. Ces pays n’ont pour le moment pas vocation à être « des zones d’implantations pérennes de katiba, pour l’instant » selon le patron de la DGSE.
Selon plusieurs spécialistes, la Côte d’Ivoire serait dans la ligne de mire des mouvements djihadistes parce que ce pays avec son ouverture sur la mer demeure le « hub logistique » de l’opération Barkhane. Par ailleurs, ce pays est également identifié comme le giron de la présence française sur le continent où l’ex puissance colonisatrice compte d’importants intérêts. Une autre raison et non des moindres est le fait que la Côte d’Ivoire a déployé des soldats au sein de la Minusma pour porter l’estocade à ces bandes armées. Enfin, le projet des autorités françaises et ivoiriennes de créer une Académie internationale de lutte contre le terrorisme n’est pas du goût des chefs terroristes. Ce sont autant de faits qui font de la Côte d’Ivoire une cible de choix de ces hors la loi.

Les révélations du patron de la DGSE sont à prendre au sérieux car résultant certainement d’écoutes et de renseignements. Les grandes oreilles du pays doivent demeurer en alerte pour étouffer dans l’œuf tout plan d’attaque sur l’ensemble du territoire. La tâche s’avère ardue dans cette guerre atypique et non conventionnelle où l’ennemi choisi sa cible, frappe et se fond au sein des populations. Les populations devront donc être mises à contribution en signalant tout mouvement ou fait suspect.

Operanews

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