Côte d’Ivoire: Assises, la Défense de Simone Gbagbo suspend à nouveau sa participation, le Juge entend poursuivre l’audience sans elle
Le procès de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire se poursuivra demain certainement sans elle et ses avocats suite au rejet par la Cour du renvoie de l’audience au 13 février 2017 comme souhaité par la Défense pour la comparution des témoins clés.
Le collectif des avocats de l’accusée a encore décidé ce jour de suspendre sa participation au procès et a quitté la salle d’audience après la décision du Juge, Boiqui Kouadjo qui a annoncé la poursuite du procès demain et de passer outre la comparution des témoins.
Avec cette nouvelle défection des avocats de la Défense, nous pouvons affirmer que la médiation du Bâtonnier de l’ordre des avocats n’aura pas servi a grande chose.
Néanmoins, nous avons eu l’impression que les différentes parties n’ont pas voulu mettre en pratique, les accords qui auraient été arrêtées pendant cette médiation.
«On ne s’est pas mis d’accord pour violer la loi. Il était question de faire revenir les avocats de la Défense et l’accusée au prétoire,» a déclaré le Procureur général, quand la Défense a souhaité le renvoie de l’audience du jour au 13 février 2017.
Ally Yéo a affirmé qu’au cours de cette médiation, il n’a pas été question d’un quelconque report, ni de l’établissement d’un nouveau calendrier de passage des témoins comme l’a indiqué la veille, la Défense à KOACI.COM.
Le rejet de la requête de la Défense n’a surpris personne, puisque le 24 octobre dernier elle avait fait la même proposition à la Cour.
Le Parquet général a demandé à la Cour de ne pas se dédire.
«Vous avez rejeté leur demande. Nous nous attenons à cela par rapport aux citations, » a précisé le Procureur général.
Le Juge n’a pas voulu s’engager dans la polémique entre le Défense et le Parquet général quant à la médiation du Bâtonnier.
«Vos conciliabules n’engagent nullement pas la Cour. La décision ne peut être favorablement reçu,» a déclaré le juge Boiqui Kouadjo.
Il a également déploré la démarche de la Défense qui souhaite un report de deux mois pour des personnes qui ont été déjà cités.
Selon lui, cette demande n’est pas différente de celle qu’il a tranchée le 24 octobre dernier.
Le Parquet général est revenu à la charge en réaffirmant que les citations produites par la Défense sont nulles et la Cour doit passer outre l’audition des personnes concernées.
Avec toutes ces prises de positions de la Cour, du parquet et de la partie civile, la décision prise par le Juge Boiqui Kouadjo n’a pas surpris les avocats de l’accusée qui ont aussitôt quitté leur box, annonçant par ailleurs leur suspension au procès.
Wassimagnon, Abidjan
koaci