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Côte d’Ivoire: Au moins 152 détenus morts depuis août 2014 (Amnesty)

Au moins 152 détenus sont morts depuis août 2014 en Côte d’Ivoire, où “environ 16.000 personnes étaient détenues dans 34 prisons d’une capacité totale de seulement 8 639 places”, a indiqué Amnesty International dans son dernier rapport publié lundi.

Amnesty International dénonce “des conditions carcérales inhumaines” en Côte d’Ivoire

“Les investigations menées par Amnesty International révèlent que les conditions carcérales en Côte d’Ivoire sont inhumaines, donnant lieu à un grand nombre de décès. Au moins 152 personnes sont mortes en détention depuis août 2014. En juillet 2018, environ 16.000 personnes étaient détenues dans 34 prisons, d’une capacité totale de seulement 8.639 places”, peut-on lire dans le rapport.

L’ONG internationale estime à “environ 5.800”, les détenus qui se trouvaient en détention provisoire, précisant que “d’autres étaient retenus dans des centres de détention non officiels, y compris à la DST (Direction de la surveillance du territoire)”.

Le rapport a évoqué également “des cas de torture et d’autres mauvais traitements, particulièrement à la DST, dans les commissariats et les gendarmeries ou lors de manifestations”, citant le cas du cybermilitant Soro Tangboho alias Carton noir qui a été “arrêté de manière arbitraire (à) Korhogo dans le nord du pays (…), a subi des actes de torture et des mauvais traitements au motif qu’il a diffusé en direct sur Facebook une vidéo montrant des policiers qui, selon lui, étaient en train d’extorquer de l’argent à des motards”.

Selon François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’ouest à Amnesty International, “les arrestations arbitraires et le harcèlement judiciaire de militants et de leaders de l’opposition s’inscrivent dans le cadre d’une attaque soutenue contre les voix dissidentes en Côte d’Ivoire”, afin d’”écraser le droit à la liberté d’expression”.

“Tandis que l’élection présidentielle de 2020 se profile, les autorités ivoiriennes devraient prendre des mesures immédiates pour veiller à ce que chacun puisse exprimer librement ses opinions sans craindre d’être arrêté. Elles doivent respecter, protéger, promouvoir et réaliser les droits humains avant, pendant et après le scrutin”, a poursuivi M. Patuel.

Par ailleurs, Amnesty International dit avoir recensé ces cinq dernières années “au moins 17 détentions arbitraires de journalistes et blogueurs” et déploré que le Conseil national de la presse prenne “particulièrement pour cibles (les organes de presse) qui publient des opinions jugées critiques envers les autorités et proches des mouvements d’opposition” en leur “imposant interruptions de publication et lourdes amendes”…

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