C’est pour tenter d’éviter une nouvelle crise et que les ex-combattants ne soient manipulés et utilisés par des hommes politiques, que Babily Dembélé a lancé le Congrès ivoirien pour le développement et la paix (CIDP) qui réunit des ex-combattants proches du président Alassane Ouattara mais aussi de son prédécesseur Laurent Gbagbo
Cet homme d’affaires veut participer à la réconciliation dont on parle tant dans le pays :
« Nous sommes dans un cadre de réconciliation des Ivoiriens. Vous avez vu, ce sont bien deux protagonistes, c’est-à-dire les deux groupes opposés qui ont fait la guerre dans ce pays. Les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo. Finalement, après plusieurs négociations, la Côte d’Ivoire étant une et indivisible, nous avons décidé de parler de paix et de réconciliation.’’
Demander pardon
Si abandonner les armes et venir à la vie civile est à saluer, Désirée Douaty, présidente de l’Association des femmes et familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire, souhaite qu’avant toute chose ces ex-combattants demandent pardon publiquement à la nation. Pour elle, cela constituerait un gage de crédibilité.
« Il y a eu beaucoup de meurtrissures, il y a eu beaucoup d’orphelins et de victimes. Je salue déjà le fait qu’ils laissent tomber les armes mais ce serait bien qu’ils présentent solennellement leurs excuses au peuple ivoirien. Tout le monde fait des erreurs et tout le monde a droit au pardon mais pour obtenir le pardon, il faut faire les pas justes. J’espère qu’ils feront ces pas dans les jours à venir. »