La célébration de l’An 3 de l’Appel de Daoukro ainsi que les manifestations dans le milieu de l’éducation occupent le haut de l’affiche cette semaine en Côte d’Ivoire. Votre revue de presse est disponible. Bonne lecture chers internautes.
Par Abraham Kouassi
Bédié parle depuis Daoukro
A Daoukro dimanche 17 septembre, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a célébré le 3è anniversaire de l’Appel lancé dans la ville de l’Iffou par Henri Konan Bédié. A cette occasion, l’ancien président ivoirien s’est penché sur la présidentielle de 2020. Dans son édition du lundi 18 septembre 2017, Nord-Sud Quotidien indique que dans son intervention, le président du PDCI a « maintenu la pression » sur la question de l’alternance 2020. « Nous avons tenu parole depuis 2015 », a déclaré Henri Konan Bédié pour parler des engagements pris au sein du RHDP.
Soir Info abonde dans le même sens dans sa parution du 18 septembre 2017. « Sur la question de l’alternance, Bédié a affirmé qu’il n’a pas changé de cap », écrit le journal. « Je reste fidèle à mes convictions. Les termes de cet appel sont clairs. Je veux insister aussi sur la fidélité à la parole donnée », a souligné l’ancien chef d’Etat selon le quotidien indépendant.
La sortie d’Henri Konan Bédié, L’Expression la voit comme un point final aux débats sur la présidentielle 2020 au sein du RHDP. Le journal établit un lien entre le discours d’Alassane Ouattara lors de la clôture du Congrès du RDR une dizaine de jours auparavant. « Le débat sur le parti unifié et l’alternance en 2020 au sein du RHDP est désormais clos. Ainsi en ont décidé les présidents Ouattara et Bédié », écrit le quotidien.
De son côté, L’Inter croit savoir que les relations entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara noircies par le débat autour de l’alternance se portent mieux.
Cette sérénité, Le Temps ne la perçoit pas. Dans son édition du lundi 18 septembre, le journal proche de l’opposition est convaincu qu’à Daoukro, « Bédié a réglé ses comptes à Ouattara ». Selon le quotidien, « A Ouattara, Bédié réclame le respect de la parole donnée ».
En 2020, il faudra aussi compter avec l’opposition ivoirienne. C’est ce qu’a indiqué Arnaud Bohui, vice-président de Ensemble pour la Démocratie (EDS). « Nous voulons dire aux Ivoiriens qu’en 2020 EDS va remporter toutes les élections à savoir présidentielle, municipales, législatives et élection de Conseil régional », a-t-il dit.
FESCI-Police acte 2
La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a remis le couvert. Après les manifestations de la semaine dernière, l’organisation estudiantine était une fois encore dans les rues ce lundi pour protester. Cette nouvelle descente dans les rues a entrainé de nouveau heurts avec la Police fait savoir Soir Info dans son édition du mardi 19 septembre 2017. « Hier dans des cités U et à l’Université Félix Houphouet-Bougny: Affrontement à sang entre étudiants et policiers », titre en manchette le journal. « La journée du 18 septembre n’a pas été de tout repos pour les éléments des forces de l’ordre (…). Ils ont eu à faire face à une horde d’étudiants dont beaucoup se réclamaient de la FESCI déterminés à en découdre pour dénoncer les ‘’faux frais d’inscription’’ », relate le quotidien.
Le Nouveau Courrier revient également sur cette affaire dans sa parution du 19 septembre en faisant notamment le lien avec la situation des enfants microbes. « Alors que les Microbes sévissent impunément: Le régime s’acharne contre les étudiants », peut-on lire en manchette du journal. « Si le tiers de tout ce dispositif avait été utilisé contre les microbes, on n’en parlerait plus depuis longtemps: Mais là, les priorités semblent être ailleurs ».
Quant à Le Patriote, il donne la parole à des parents d’élèves dans cette crise. La plupart de ceux interrogés par le quotidien ont invité la FESCI à changer de ton « Que la FESCI sache que nous sommes des parents d’élèves. Si des situations pas catholiques se produisent dans les établissements scolaires, qu’elle nous saisisse. Que la FESCI arrête aussi ses manifestations et vienne nous rencontrer », a déclaré Aka Edouard, vice-président d’une organisation de parents d’élèves.
De son côté, Nord-Sud Quotidien s’intéresse au bilan de cette manifestation. A en croire le journal, plusieurs étudiants ont été arrêtés dont « 6 filles ».
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