Le Président Henri Konan, Président du PDCI-RDA et de la plateforme CDRP, Président de la République de Côte d’Ivoire de 1993 à 1999, a exigé vendredi la libération des ses compagnons incarcérés durant la période électorale et a décrété une journée de deuil national en rapport avec les martyrs des violences électorales.
“Nous avons engagé le combat, à la demande de toutes les forces vives de l’opposition et de la société́ civile. Nous déplorons les morts, les blessés qui ont subi la répression brutale du régime au pouvoir. Demain, le 21, nous organisons dans toute la Côte d’Ivoire des cérémonies pour l’enterrement de nos martyrs. A cette occasion, j’ai demandé que tout le pays, à partir de midi, observe une minute de silence à la mémoire de ceux qui sont tombés. La lutte continue et continuera grâce à vos soutiens. Le dialogue qui s’était amorcé à l’Hôtel du Golf, vous en avez entendu parler. Depuis quelques jours vous n’entendez plus rien, pour des raisons précises. Il n’est en effet pas possible de continuer ce dialogue sans la libération de tous nos militants, tous nos cadres incarcérés. Il n’est pas possible de continuer ce dialogue sans la levée du blocus qui assiège encore quelques uns d’entre eux comme Hubert Oulaye. J’ai donc suspendu ce dialogue, jusqu’à ce que nos frères soient libérés. J’ai suspendu également ce dialogue jusqu’à ce que ceux qui ont été forcés de fuir à l’étranger opèrent un retour sécurisé chez nous. Ce sont là des préalables non négociables et je pense bien que, dans quelques jours, ces différentes libérations seront faites pour que nous puissions reprendre le dialogue pour la parole qui a été rendue entre Alassane Ouattara et moi-même”, a-t-il déclaré.
Pour rappel , selon le procureur qui dit avoir saisi depuis le 30 octobre dernier, le doyen des juges d’instruction en vue d’ouvrir une information judiciaire pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, cette enquête permettra d’interpeller toutes les personnes ayant participé « à quelque degré que ce soit à cette entreprise criminelle ».
Auparavant, il a fait savoir que dans le cadre de la même enquête, plusieurs personnes dont Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, ont été interpellées le 03 novembre 2020 au domicile de l’ex-président Henri Konan Bédié.
Sapel MONE