A en croire le président du Syndicat national des petits producteurs de café et cacao de Côte d’Ivoire (Synpp-Ci), Jean-Claude Tchetemomon, les producteurs ne sont pas contents de Bernard Kouamé, président de la coopérative de Gabiadji, qui est chargé de la gestion des 19 millions de Fcfa en question. En effet, cette somme a été octroyée par la Banque mondiale aux producteurs en vue de les appuyer pour la mise sur pied de leur interprofession, appelée encore collège des producteurs. Cet argent devait servir spécifiquement à organiser des tournées de sensibilisation auprès des producteurs dans les 13 délégations du Conseil du café-cacao (Ccc).

«Malheureusement, Bernard Kouamé a gardé cet argent par devers lui et ne rend compte à personne», a dénoncé Jean-Claude Tchetemomon. Il relève que la mise sur pied du collège des producteurs est aujourd’hui une nécessité. Ce d’autant plus que cette organisation va regrouper à elle seule des producteurs capables de réaliser 60 % de la production nationale de fèves de cacao. C’est cette nécessité que la Banque mondiale a perçue, et pour laquelle elle a décidé de décaisser ces fonds, a-t-il laissé entendre. «Il va falloir que Bernard Kouamé rende compte de sa gestion. S’il ne le fait pas, nous allons porter plainte contre lui. Il ira devant la justice une seconde fois», a menacé le syndicaliste.

Depuis le mardi 5 septembre 2017, nous avons tenté de joindre, sans succès, le mis en cause, pour comprendre les circonstances dans lesquelles il ”a disparu avec les 19 millions de Fcfa”, selon les propos du président du Synpp-Ci. Faut-il le noter, le président de la coopérative de Gabiadji, Bernard Kouamé, fait partie des anciens dirigeants de la filière café-cacao connus sous l’appellation ”barons”. Il a également fait la prison entre 2008 et 2010 dans le cadre des détournements de fonds intervenus dans la filière.

Avec linfodrome