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Côte-d’Ivoire-Ce que Ouattara a dit aux chefs traditionnels a propos de Bédié et l’Appel de Daoukro

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Alassane Ouattara face aux cadres, chefs traditionnels et élus : « Ce que Bédié m’a confié avant de lancer l’Appel de Daoukro »

« Pourquoi les travaux de l’université n’ont pas été lancés »

Adingra Kouassi Aguyemane, roi des Bron, Sa majesté Djarakoroni II, roi de Bouna, El Hadj Timité Kolonga, grand imam de Bondoukou, Mgr Benoît Kouassi, monsieur le président des pasteurs de Bondoukou, honorables chefs de provinces, chefs de cantons, monsieur le Premier ministre, messieurs les ministres, chers parents de Bondoukou je suis particulièrement heureux de cette visite. Je l’avais souhaitée et voulue. Et donc nous nous sommes organisés pour la faire à un moment où nous pensions que nous pouvions faire plus que ce que nous avons déjà entamé. C’est vrai, mon dernier séjour ici date de novembre 2012 à l’occasion de la visite d’Etat, qui s’est effectuée du 27 au 30 novembre 2012. A cette occasion, la préfecture n’était pas achevée. Donc nous n’avons pas pu faire le conseil de ministres et j’ai promis de tenir un conseil des ministres. Donc nous sommes heureux d’avoir pu tenir ce conseil des ministres ce mercredi à Bondoukou. Nous sommes venus aussi faire le point des promesses, des réalisations. Nous savons que ces promesses ont été actualisées à travers le livre blanc que vous m’avez remis. Mais je voudrais vous dire que nous avons promis de faire un investissement de 178 milliards, dans le département de Bondoukou, et 163 milliards pour le Bounkani. Bien évidemment, de nombreux projets faisaient partie de ces montants. Nous avons commencé ces travaux dans différents secteurs, que ce soit l’eau potable. Je me rappelle qu’en 2010, nous étions venus à Bondoukou, il n’y avait pas d’eau à Bondoukou et nous étions obligés d’utiliser des seaux d’eau même dans les résidences. Aujourd’hui, je suis heureux de constater que ce problème a commencé être résolu même si ce n’est pas totalement. Nous suivons donc toutes ces questions de manière rapprochée. Nous avons prévu de faire des investissements dans le domaine de l’électricité. Et cela a bien commencé. Nous avions également promis de faire plus pour le traitement de noix de cajou. Evidemment, vous savez tout ce qui se développe dans ce secteur, la quantité a augmenté, la qualité est meilleure, et les prix ont été multipliés par trois, quatre et parfois par dix. Et tout cela montre que nous avons été au travail, comme nous vous l’avions promis. Voyez-vous, ce travail que nous avons fait pour le district du Zanzan, nous devons le faire pour l’ensemble des districts du pays. Quand nous sommes arrivés aux affaires, nous avions pensé que la situation était particulièrement catastrophique à Abidjan, et qu’ailleurs, les choses allaient mieux. Mais nous nous sommes rendus compte que c’est dans tout le pays, dans tous les districts, dans toutes les régions, dans tous les départements, dans tous les villages, que pendant dix ans rien n’ a été fait, absolument rien. Il y avait plus de 8000 pompes sur le territoire qui étaient en panne. Les écoles étaient délabrées, les centres de santé n’avaient pas de lit. Je peux vous donner la liste de ce que nous avons trouvé comme destruction de notre pays pendant ces dix dernières années. Donc il nous fallait commencer ce travail, faire le maximum que nous pouvions dans chacune des régions. Et c’est pour cela que je comprends que les promesses n’ont pas été totalement tenues partout. Mais je peux assurer que maintenant la fondation est faite et nous allons accélérer le processus. Nous devons le faire parce que nous devons améliorer le bien- être des populations Ce n’est pas normal que le pays qui a connu la paix, la prospérité soit à ce niveau. Quand moi j’étais directeur Afrique, au Fonds monétaire international de 1984-1988, la Côte d’Ivoire était la 3ème puissance africaine après l’Afrique du Sud et le Nigeria. Et en dix ans, au lieu de conserver ce rang, nous étions 12ème et 13ème parce que nous n’avons rien fait alors que les autres avançaient. Et c’est ce retard que nous devrions rattraper, combler et c’est ce qui explique que je suis déterminé à faire beaucoup plus. Vous savez, c’est la raison fondamentale pour laquelle j’ai demandé un deuxième mandat. Si j’avais pu réaliser tout ce que j’ai voulu réaliser au cours de ce seul mandat. Je vous aurais dit, mes chers compatriotes, merci pour la confiance, je passe la main à quelqu’un d’autre. Mais nous n’avons pas terminé et il y a du travail à faire. Et c’est pourquoi, j’ai sollicité un deuxième mandat. Et le président Henri Konan Bédié avec qui j’en ai parlé, m’a dit, naturellement, Alassane Ouattara, il faut que tu fasses un deuxième mandat. Et il m’a dit bien avant que les gens ne s’agitent ici et là, qu’il prendrait l’initiative pour demander à tous les enfants d’Houphouët-Boigny de nous soutenir pour continuer l’excellent travail que nous sommes en train de faire. D’ailleurs dans la préface de son discours de l’Appel de Daoukro, il a mis ‘’mon jeune frère Alassane Ouattara, le bâtisseur. Le président Bédié m’a dit que je suis en train de rebâtir la Côte d’Ivoire. Donc c’est pour cela que nous avons cette ambition. Une ambition, pas pour des postes, pas pour nous faire voir à la télévision pour dire n’importe quoi. Nous voulons faire des choses concrètes pour notre pays. Et nous avons fait un certain nombre de choses, qui, totalement, sont insuffisantes, de notre point de vue, que ce soit nous-mêmes, le Premier ministre et les membres du gouvernement. Si je prends le Ppu, nous avons fait 20 milliards d’investissement dont 14 milliards dans le Gontougo et 6 milliards dans le Bounkani. Ceci a permis la réparation de pompes, etc. (… .) En matière d’éducation, ce sont près de 17 milliards d’investissement et la distribution de 63500 manuels scolaires, près de 24000 tables bancs… (…) Le grand projet qui me tient particulièrement à cœur, c’est l’université de Bondoukou. Nous devons le construire plus tôt. Mais il y a des problèmes de purge des droits coutumiers, ceci a pris beaucoup de temps. Je crois savoir que cela est désormais fait et les travaux pourront commencer dès l’année prochaine. Cela n’est pas de notre fait, mais c’est parce que la purge des droits coutumiers a pris beaucoup de temps. L’éducation à la base nous tient à cœur, c’est-à-dire l’école de 6 à 16 ans. C’est pourquoi, j’ai tenu à ce que c’est à Bondoukou, que nous apportons à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur l’école obligatoire. Le site pour l’université de Bondoukou de 306 ha, était un beau site. Le coût des purges des droits coutumiers est de 80 millions et les dossiers d’indemnisation des exploitants agricoles, est en cours de traitement par la commission préfectorale. Les études du programme fonctionnel ont commencé et les résultats sont attendus avant la fin de l’année. Nous avons en construction les universités de Man et de San Pedro et nous avons donc de l’expérience maintenant dans le domaine. On m’a dit que le délai de construction est de 18 mois. Donc j’espère qu’en 2018, on devra pouvoir ouvrir l’université de Bondoukou. (…) Le ministre de l’Intérieur a fait son travail en ce qui concerne la Chambre des rois et chefs. Après consultations des préfets et des chefs, les dossiers ont été transmis au Premier ministre qui va l’examiner. Si c’est examiné, la liste de la Chambre des rois et chefs traditionnels sera publiée le mercredi prochain. Ce qui nous permettra de procéder à la rentrée de cette Chambre à Yamoussoukro en septembre.

Propos recueillis par J.N

Source : Le Nouveau Réveil, 31 juillet 2015

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