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Côte d’Ivoire /Choï livre encore des secrets:Voici Le deal que Gbagbo proposait à l’ONU

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L’ex-patron de l’Onuci, Young-Jim Choï, rompt d’avec le langage diplomatique dans son œuvre à paraître sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoire

Ex-représentant du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, le diplomate coréen Young-Jim Choï revient sur la crise post-électorale qui a secoué le pays de décembre 2010 à avril 2011 et qui s’est soldée officiellement par 3000 morts.

Dans son œuvre intitulée ‘‘La crise ivoirienne : ce qu’il fallait comprendre ”, qui sort dans ce mois d’octobre 2015 chez l’éditeur parisien Michel Lafon, et non plus aux éditions Jaguar, filiale du groupe Jeune Afrique, l’ancien patron de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) y livre des secrets. Notamment sur la destruction des MI 24 de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, et le deal qu’il proposait à l’organisation mondiale pour se maintenir au pouvoir. Si l’on en croit la Lettre du Continent, en sa livraison n°714 du 30 septembre dernier, l’ancien représentant de Ban Ki-moon en Côte d’Ivoire d’octobre 2007 à août 2011 révèle, au titre des hélicoptères MI-24 du pouvoir Gbagbo, que c’est « son chef de cabinet qui, de sa propre initiative, a sectionné le câble électrique du gouvernail » de ces aéronefs de guerre. Pour ce qui est du deal proposé par le prédécesseur du président Ouattara, la LC apprend que Laurent Gbagbo est accusé par le diplomate-écrivain d’avoir contesté les résultats du scrutin de novembre 2010 «de manière irrationnelle, sous l’influence de pasteurs évangéliques». Alors que reclus dans la résidence présidentielle de Cocody, il a proposé à l’Onu un accord de partage du pouvoir avec ses adversaires. Et ce, sur les modèles zimbabwéen et kényan. Après avoir opposé une fin de non-recevoir à ce deal de Gbagbo, l’auteur de ”La crise ivoirienne : ce qu’il fallait comprendre ” y note, si l’on s’en tient aux confidences de la Lettre du Continent lui avoir laissé « le choix entre la solution ”Kérékou”, à savoir une abdication ; et une issue à la ”Tandja”, du nom de l’ex-président du Niger, renversé en février 2010 pour avoir voulu s’installer durablement au pouvoir ». Soulignons que si dans son œuvre, Choï y qualifie ”le facilitateur” de l’époque, en l’occurrence l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré, « de diplomate chevronné », en revanche, il dépeint le régime comme étant « démagogique et orwellien ».

TRAORE Tié

L’INTER

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