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Côte d’Ivoire-CPI : Les partisans de l’intrépide Laurent Gbagbo peuvent rêver grand!

gbagbo marchant

Côte d’Ivoire-CPI : Les partisans de l’intrépide Gbagbo peuvent rêver grand!

Depuis son arrestation en Avril 2011, les partisans de l’intrépide Gbagbo ont toujours caressé le secret espoir d’une liberté future de leur «Mandela» – En effet! Ils osent la comparaison; le spectacle affligeant auquel l’on assiste depuis le début de ce procès et dont l’infernal quadrupède s’est fait l’écho dans ses éditions précédentes bat son plein, renforçant ainsi cette espérance. Après une pause de plusieurs semaines, l’audience a repris le mardi 30 Août dernier. Les observateurs du procès Laurent Gbagbo-Blé Goudé sont toujours dans l’attente de la preuve irréfutable, démontrant la culpabilité des deux accusés jugés pour crime contre l’humanité. L’attente du «smoking gun» (la preuve probante) comme le souligne la phraséologie du droit international, est insoutenable. Les témoins à charge donnent des cheveux blancs à l’accusation qui n’en finit plus de réclamer à tort et à travers des huis clos, et plus encore…

Un procès qui évolue de plus en plus dans le « Huis Clos »

Au nom de la protection des témoins, la retransmission en directe du procès a été tout bonnement supprimée depuis cette décision; ce qui a bien entendu suscité les vives critiques de l’équipe d’avocats de Gbagbo dont les propos sont rapportés par le site d’information français Mediapart: «Les juges n’expliquent jamais en quoi les spéculations sur Internet sur l’identité des témoins protégés constitueraient un risque réel et concret pour la sécurité de ces témoins. Ces spéculations sont normales en raison de l’importance du procès et de l’opacité qui l’entoure aujourd’hui, et l’existence de telles spéculations ne saurait remplacer une véritable évaluation du risque concret qu’encourrait un témoin… Toutes les chambres de la CPI ont estimé que les mesures de protection des témoins devaient être exceptionnelles, justifiées au cas par cas, et ne pas porter atteinte aux droits de la défense.» Il est donc désormais impossible de suivre en direct la comparution des témoins protégés. Comme l’indiquait le président dans sa déclaration du 16 Juin publiée sur sa chaîne Youtube: «1- La diffusion publique de la procédure et la publication des transcriptions seront retardées jusqu’à la fin de la déposition du témoin et jusqu’à ce que l’ensemble du témoignage ait été revu et expurgé si nécessaire. Ensuite, les enregistrements et les transcriptions vidéo expurgées seront mis à la disposition du public.

2- Le Greffe reçoit l’ordre de recueillir pour chaque visiteur dans la galerie publique le nom complet et la nationalité. Toute personne refusant de fournir cette information ne sera pas admise dans la galerie du public. De cette façon, toute violation de la confidentialité doit être contenue et suivie. La liste qui est ordonnée par la présente sera conservée confidentiellement par le Greffier et sera transmise à la Chambre à sa demande». Les blogueurs et autres cyber-activistes n’ont donc, qu’à bien se tenir! Tous ces petits arrangements n’ont pourtant pas nécessairement arrangé les affaires du juge qui désormais oblige ses témoins et même ceux qui désirent témoigner en publique, à témoigner à «huis clos».

Pour le procureur, la débâcle continue

Si le numéro d’équilibriste auquel s’était livré Sam l’Africain avait porté sur les nerfs le substitut du procureur Eric Mc Donald, au point de le qualifier de «témoin hostile», celui du témoin P0321 identifié par les cyber-activistes qui hérissent tant le président de la Cour, le juge CunoTarfusser, comme étant le Commandant Jean Noël Abehi, est un nouveau rebondissement. Toujours selon le site Internet Mediapart, le témoin P0321 explique que la prise de Duékoué, qui a causé deux jours durant la mort d’au moins 800 civils, dont de nombreux enfants et personnes âgées par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) acquises à la cause d’Alassane Ouattara, s’est faite avec l’aide de l’armée française et de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui ont «pilonné les premières positions FDS, fait sauter le verrou et permis aux FRCI d’évoluer jusqu’à Duékoué». Le site ne manque pas de commenter cette partie du témoignage du présumé Commandant Abehi qui «s’il est fidèle à la réalité (il existe des récits similaires), signifie que l’armée française et l’ONU sont complices de crime contre l’humanité. Jusqu’ici, les tueurs de Duékoué, facilement identifiables, n’ont d’ailleurs pas été poursuivis par la CPI». En outre, l’on découvre «qu’un cessez-le-feu après trois jours de combats à Abidjan, un cessez-le-feu négocié entre un chef FRCI, Koné Zakaria, et le patron de la Gendarmerie, le général Edouard Kassaraté. Mais la France n’a pas tenu compte de cet accord et a bombardé, le 10 avril, à Abidjan, le camp de gendarmerie d’Agban, où vivaient des familles de gendarmes. Au moins une adolescente a été tuée, selon le témoin qui a indiqué aux juges son nom et son âge». De plus, le site d’informations en ligne dans une critique des carences des témoins de l’accusation, notamment celui de Matt Wells ex-chercheur de HumanRights Watch (HRW), témoin très important pour l’accusation qui avait bâti une grande partie de son dossier sur les rapports fournis par l’ONG,  illustre que «l’on sait que HRW est en grande partie financée par le milliardaire américain Georges Soros, qui est un ami de Ouattara et un soutien très actif de la CPI». Raison pour laquelle Wells a avoué au cours de son audition, avoir rencontré, après 2011, le bureau du procureur à douze reprises, ainsi que les avocats du Président Ouattara, en prenant le soin de soigneusement éviter ceux de Gbagbo, malgré les multiples sollicitations de ces derniers? Pour cette reprise, un huis clos partiel comme à l’accoutumé a été accordé, afin de discuter de la protection à accorder au prochain témoin. La suite dans les jours prochains…C’était notre rubrique : Comment se déroule le procès de l’intrépide Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé, à la CPI!

Source : L’Eléphant déchaîné

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