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Côte d’Ivoire /Déclaration du FPI relative à la grève des fonctionnaires et agents de l’Etat

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A l’appel de « la plate-forme nationale des organisations de la fonction publique» (PSN) et de « l’Intersyndicale de l’Enseignement Préscolaire et Primaire de Côte d’Ivoire» (ISEPP-CI), les travailleurs de la Fonction Publique ont déclenché une grève générale qui paralyse l’administration ivoirienne depuis le lundi 7 novembre 2016. Les deux entités syndicales ont appelé leurs militants à la grève pour demander au Gouvernement de : – Retirer sa réforme des retraites issue de l’ordonnance prise en 2012 par l’actuel Chef de l’État qui réduit de moitié la pension, prive la famille du fonctionnaire défunt de ressources après sa disparition et ne paie pas la pension de réversion de la veuve et du veuf ; – Permettre aux fonctionnaires du secteur Éducation/Formation de bénéficier des avantages financiers liés au décret n°2009-208 du 29 juin 2009 pris par le Président Laurent Gbagbo ; – Garantir aux syndicats le libre exercice de leurs droits et activités. L’ANALYSE Le FPI, toujours soucieux de l’intérêt du peuple, – Constate que le front social est en constante ébullition dans notre pays depuis l’avènement du régime Ouattara ; – Rappelle que, nommé Premier Ministre par le Président Houphouët-Boigny au début des années 1990, Ouattara avait désagrégé le tissu social par la prise de mesures antisociales, telles le raccrochage des salaires dans le milieu de l’Éducation-Formation, le déversement dans la rue de nombreux travailleurs, les privatisations sauvages, etc ; FRONT POPULAIRE IVOIRIEN Le Secrétariat Général 2 – Rappelle par ailleurs que le Président Laurent Gbagbo, élu en 2000, a mis un point d’honneur à corriger tous les torts faits aux travailleurs sous la gestion de Ouattara ; cela s’est traduit par une nette amélioration de la situation du travailleur ivoirien dans différents secteurs ; – Réalise que de nombreux acquis sociaux des travailleurs, dont ceux obtenus sous le régime du Président Laurent Gbagbo, sont constamment remis en cause par le régime Ouattara depuis son avènement ; – Note par ailleurs que l’application de l’ordonnance de 2012, prise par Ouattara, abroge les avantages de la loi de 1962, qui permet au conjoint survivant de percevoir automatiquement la pension du conjoint décédé ; – Observe que la nouvelle réglementation introduite par Ouattara qui oblige le conjoint survivant à attendre plusieurs années avant de jouir de la pension du conjoint défunt est désastreuse et répressive ; – Relève que, paradoxalement, alors que les pensions ont été réduites de 50%, les cotisations pour la retraite ont augmenté de 6 à 8,33% et l’âge de la retraite a été majoré de 5 ans, voire plus ; – S’étonne que les fonctionnaires du secteur Éducation/Formation ne jouissent pas encore totalement des effets financiers de la revalorisation salariale prescrite par le décret n°2009-208 du 29 juin 2009; – Observe enfin que les libertés syndicales sont constamment violées avec des menaces permanentes proférées contre les travailleurs et les leaders syndicaux. LA POSITION Le FPI, solidaire du peuple en général et des travailleurs en particulier: – Félicite et encourage les organisations syndicales de la Fonction Publique en lutte pour la défense et l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs de Côte d’Ivoire ; – Dénonce vigoureusement l’ordonnance prise par le régime Ouattara, dont l’objectif est de faire des retraités du secteur publique ivoirien des clochards ; – Condamne fermement les menaces récurrentes proférées par le régime Ouattara à l’encontre des travailleurs et des leaders syndicaux ; FRONT POPULAIRE IVOIRIEN Le Secrétariat Général 3 – Exige le retrait pur et simple de l’ordonnance de 2012, qui met à mal la paix et la quiétude sociale ; – Demande instamment au Gouvernement de faire bénéficier aux travailleurs ivoiriens du secteur Éducation/formation les effets financiers de la revalorisation salariale liée au décret n°2009-208 du 29 juin 2009 pris par le Président Laurent Gbagbo ; – Invite les organisations de défense des droits de l’homme, le Bureau International du Travail (BIT) et les grandes centrales syndicales du monde à exiger du régime dictatorial d’Abidjan le respect des libertés syndicales ; – invite enfin tous les travailleurs de Côte d’Ivoire à lutter sans relâche pour la préservation des acquis sociaux chèrement acquis. 
 Fait à Abidjan, le 14 novembre 2016 
 Le 1er Secrétaire Général Adjoint, Porte-parole par intérim du Parti Koné Boubakar
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