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Côte d’Ivoire /Decouvrez les chefs ex-rebelles réclamés par la Cpi et l’Union européenne

De nombreuses exactions et terribles crimes de tout genre ont été documentés par des organisations non gouvernementales (Ong) nationales et internationales, en Côte d’Ivoire durant la crise postélectorale.

Ce sont ceux à l’actif des commandants de l’ex-rébellion de Soro Guillaume réclamés conjointement par la Cour pénale internationale (Cpi) et l’Union européenne (Ue). A ce sujet, Letempsinfos.com revient sur les crimes commis par Kouakou Fofié, Koné Zakaria, Shérif Ousmane, Mourou Ouattara et Ousmane Coulibaly dit Ben Laden. Tous mis au banc des accusés pour actes criminels contre l’humanité.

Fofié Kouakou est actuellement commandant de la deuxième compagnie militaire de Daloa. Il vit dans l’impunité consacrée par Alassane Ouattara le chef de l’Etat ivoirien.

Il est actuellement commandant de la deuxième compagnie militaire de Daloa. Il est le premier chef rebelle à avoir été épinglé dans un rapport de l’Organisation des Nations unies (Onu) qui accuse le rebelle de crime graves. Ce rapport a été entériné par la résolution 1572 du 7 février 2006 du Conseil de sécurité de l’Onu. L’instance mondiale a mis sur pieds un Comité des sanctions sur la Côte d’Ivoire. Et au terme de son rapport, Kouakou Fofié est accusé d’avoir dirigé et participé « à des actes de violence commis par des milices de rue », y compris « des viols et des exécutions extrajudiciaires. « Martin Fofié Kouakou, commandant des Forces nouvelles (Fn), les forces rebelles qui contrôlent le nord du pays, est sanctionné pour violation des droits de l’homme et recrutement d’enfants soldats. Les forces sous son commandement se sont livrées au recrutement d’enfants soldats, à des enlèvements, à l’imposition du travail forcé, à des sévices sexuels sur les femmes, à des arrestations arbitraires et à des exécutions extrajudiciaires », charge ledit rapport.

Losséni Fofana ex-comzone de Man Ouest et actuel chef de la Brigade de sécurisation de l’Ouest Bso

Losseni Fofana, dit « Loss », ex-comzone de Man (Ouest) et actuel chef de la Brigade de sécurisation de l’Ouest (Bso), et deux de ses hommes, le lieutenant Daouda Koné, dit « Konda », ancien chef de guerre de Douékoué, et le lieutenant Eddie Medy, actuel commandant et chef du secteur de Danané. Ces individus tristement célèbres sont présumés auteurs directs du génocide dont a été victime le peuple Wê. Un peuple qui a payé le plus lourd tribut de la guerre à l’Ouest du pays. Comme le documentent les rapports et témoignages divers sur des crimes commis par Losseni Fofana et ses hommes qui ont massacré au moins 1800 Wê. « Les rebelles du nord ont lancé tous leurs supplétifs dans la bataille, les dozos, leurs miliciens et même la bande de tueurs du chef de guerre, Amadé Ouéremi, du Burkina Faso. Ils descendent des montagnes, s’infiltrent par la brousse, dévalent de tous les côtés à la fois, balaient les forces de sécurité présidentielles et taillent les milices Guéré en pièces. C’est ainsi que Duékoué dont les populations autochtones Wê ont majoritairement voté pour Gbagbo a été attaqué aux premières heures du lundi 28 mars 2011 ».

Tel est le reportage des massacres du journal français, Le Nouvel Observateur daté du 12 mai 2011. Sur ces massacres, à l’instar de Human Rigths Watch, le Cicr et Amnesty International ont dénombré au moins 1800 personnes exécutées sommairement à Duékoué par les hommes de Loss et 4 fosses communes ont été repérées. Par rapport à ces massacres, les Ong ont condamné ces atrocités et exigé que les auteurs soient traduits devant les juridictions internationales.

Koné Zackaria est actuellement chef militaire au sein de l’armée du régime Il est fortement cité dans les exactions commises dans la commune d’Adjamé.

Actuel chef militaire au sein de l’armée du régime. Il est fortement cité dans les exactions commises dans la commune d’Adjamé. Les éléments de Koné Zakaria, ont perpétrés des crimes de masse dans la commune d’Adjamé, lors de la crise postélectorale. À ce sujet, le témoin à charge de Bensouda appelé Metch Metchro, avait déclaré à la barre à la Cpi, le 10 avril 2017. « J’ai entendu parler d’actes de violence après le 11 avril 2011 par rapport aux personnes qui ont été arrêtées soit pendant les affrontements, soit après les affrontements. Au niveau d’Adjamé, lorsque les Frci ont réussi à nous déloger, il y a eu des exécutions. Un de nos éléments et le fils de Bouazo ont été égorgés. Ainsi qu’un ancien chef de syndicat proche du Fpi, appelé Abou la guerre. Ce sont les éléments de Koné Zakaria qui ont commis ces crimes à Adjamé », a relevé le témoin de Bensouda.

Chérif Ousmane est l’un des chefs de guerre réputés proche de Ouattara, il est accusé directement dans les massacres de civils à Yopougon des pro-Gbagbo d’Abidjan.

Selon le rapport de HRW publié jeudi 15 juin 2012, suite à une enquête diligentée du 13 au 25 mai 2012 sur les massacres postélectoraux en Côte d’Ivoire, Chérif Ousmane, l’un des chefs de guerre réputés de Ouattara, est accusé directement dans les massacres de civils à Yopougon, des pro-Gbagbo d’Abidjan. «Au moins 149 personnes, supposées être des partisans du président Laurent Gbagbo, reconnu par le Conseil constitutionnel ivoirien avant que ce dernier ne se parjure, ont été tués par les combattants d’Alassane Ouattara, depuis l’installation au pouvoir de ce dernier », lit-on dans le rapport de HRW.

IMG 0201 Voici les chefs ex rebelles réclamés par la Cpi et l’Union européenne

oulibaly Ousmane dit Ben Laden.

Coulibaly Ousmane dit Ben Laden.
Le même rapport, Human Rigths Watch indique que « 54 exécutions extrajudiciaires » ont également été constatées dans la commune de Yopougon auxquelles Mourou Ouattara, Ousmane Coulibaly et Eddy Meidy, tous trois com’zones, ont pris une part active, selon des témoins. Tout comme on peut y lire qu’«un combattant de Ouattara a décrit l’exécution de 29 détenus au début de mai à l’extérieur de l’immeuble Gesco. Le soldat a déclaré que Chérif Ousmane a donné l’ordre d’exécution. D’autres témoins interrogés par HRW ont déclaré avoir vu Chérif Ousmane dans un véhicule qui s’est débarrassé du corps torturé et exécuté d’un chef de milice notoire à Koweit, à Yopougon ». A documenté Jean Marie Fardo, porte-parole de Human right watch qui a invité le régime Ouattara à faire de la lutte contre l’impunité son cheval de bataille.

Mourou Ouattara

Pour les massacres à Yopougon, commune considérée comme un bastion du Président Gbagbo, où des familles entières ont été exterminées du fait de leur appartenance ethnique ou de leur soutien présumé au Président Gbagbo.

Marcel Dezogno

Source : letempsinfos.com

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