Tout semble être préparé et agencé pour mener la vie dure à l’ex-chef rebelle Guillaume Soro dans les jours qui viennent. En effet, pendant le courroux soulevé par les écoutes téléphoniques dans lesquelles il est accusé d’être impliqué dans le putch manqué du Burkina Faso ne s’est pas encore estompé, voici que la Justice française se met déjà à ses trousses.
Selon le confrère “La Lettre du Cotinent“, après avoir accepté en octobre de reporter la procédure en raison de la campagne présidentielle en Côte d’Ivoire la Justice française vient à nouveau de convoquer Guillaume Soro en qualité de témoin assisté dans le cadre de la procédure intentée en France par Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président ivoirien.
Incarcéré à Bouna (Nord), sous la surveillance du rebelle Morou Ouattara, frère cadet du célébrissime Wattao un proche de Guillaume. Michel Gbagbo avait porté plainte en novembre 2011 à Paris contre Guillaume Soro et dix anciens « comzones » de l’ex-rébellion des Forces nouvelles pour « traitement dégradant et inhumain ». C’est dans le cadre de cette procédure que Guillaume Soro a reçu fin septembre une convocation de la juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris, Sabine Kheris.
Rappelons que c’est Me Jean-Paul Benoit, l’avocat de Soro Guillaume qui invoquant le contexte de la présidentielle en Côte d’Ivoire et le rôle qu’y jouait Soro (il fut le conseiller politique du RDHP pour la campagne du président Alassane Ouattara), a demandé ce report à la juge Khéris.
La question que, de toute évidence, se posent les ivoiriens aujourd’hui est de savoir si la Justice française va exiger que Soro Guillaume soit physiquement présent à l’audience. Que va-t-il donc se passer si Soro réfuse de se deplacer? Que risque-t-il s’il accepte de se deplacer quand on sait que des soupcons pèsent sur lui dans l’affaire du putch maqué au Burkina Faso?
