04202024Headline:

Côte d’Ivoire-Droits coutumiers:Affaire Eau « potable »Une odeur d’arnaque à Bonoua

manque de l'eau

Côte d’Ivoire-Bonoua/Droits coutumiers: Une odeur d’arnaque dans l’Eau « potable »

3 milliards sur 8, le coût total du projet; c’est ce qui reste à payer des droits coutumiers concernant le projet d’adduction d’eau potable à Bonoua. En effet, pour l’effectivité de ce projet géré par l’Office national de l’eau potable (ONEP) et la Chine, 39 familles ont vu leur plantation de cacao et d’hévéa partir en fumée. Les autorités avaient signifié qu’ils seraient dédommagés à double titre: d’abord, concernant la phase de paiement pour la destruction des plantations; et ensuite, pour les droits coutumiers. Et voilà que le temps passe depuis et ce dernier pan n’est toujours pas réglé. Le 18/7, le comité central des  impactés de Bonoua et de Ono a organisé un mouvement de protestation sur le site de base des travaux. Les travailleurs ont dû arrêter les travaux et rentrer chez eux. Selon les impactés représentés par Ablé Honoré, ils sont fatigués de négocier et d’attendre que leur soit payé ce qui leur revient de droit. «La première fois, nous avons été payé en monnaie de singe mais cette fois, nous refusons et réclamons la totalité de notre argent. Le Président a affirmé que les fonds ont été décaissés pour la purge des droits, mais nous ne comprenons pas pourquoi depuis tout ce temps, rien n’est encore fait. Qu’ils nous disent où l’argent est resté. Vous prenez nos terres et vous nous laissez dans la pauvreté », a-t-il indiqué. Il s’avère aussi que les certificats de compensations ont signifié que le mètre carré serait payé à 2000 francs. A leur grande surprise, on leur annonce que le même gouvernement aurait signé un décret où le prix est fixé à 1000 francs. «Nous voulons voir ce décret», a-t-il dit. Ces derniers avaient décidé de fermer le conduit d’eau, si rien n’était fait. En notre présence, le responsable de l’ONEP, structure qui avait payé pour la destruction des plantations, a demandé que les impactés se calment et qu’une solution sera trouvée dans peu de temps. Dans l’après-midi de ce même jour, le représentant a reçu l’appel du ministre des Infrastructures économiques leur demandant de passer le voir pour une discussion. Ce qui a été fait. Il est ressorti que cette semaine, un consensus sera trouvé pour que toutes les parties soient satisfaites. Vivement, pour ne pas que le robinet soit fermé!

MIREILLE APPINI, in L’Eléphant déchainé 468

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