Depuis un moment déjà, les populations ivoiriennes et particulièrement les habitants du district d’Abidjan, vivent un phénomène qui ne laisse personne indifférent.
Presque chaque jour, on assiste à des enlèvements d’enfants et à des découvertes de cadavres décapités. Toute chose qui a fini par installer une véritable psychose au sein des populations. Prenant donc l’affaire au sérieux, le gouvernement a décidé d’entrer en action en prenant de grandes décisions.
Le mercredi 28 janvier 2015, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité (Memis), Hamed Bakayoko, a reçu à son cabinet, au Plateau, le ministre de la défense, Paul Koffi Koffi ; un représentant de la ministre de la solidarité, de la famille, de la Femme et de l’enfant ; le secrétaire général du Conseil national de sécurité (Cns) Alain Donwahi, le chef d’Etat major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, le général de Corps d’Armée, Soumaïla Bakayoko ; le commandant supérieur de la gendarmerie, le général corps d’Armée Gervais Kouassi et le général Brédou M’bia, Dg de la police nationale, pour plancher sur cette affaire qui trouble le sommeil des habitants de la Côte d’Ivoire.
Au terme d’une réunion, ces personnalités en charge de la sécurité du pays ont arrêté de grandes décisions. Notamment, la mise en place d’un dispositif sécuritaire plus accru avec le déploiement de 1500 agents des forces de sécurité à travers le district d’Abidjan, le renforcement de la sécurité autour des établissements scolaires, la multiplication des patrouilles dans les zones criminogènes et la surveillance des plans d’eau et des cyber-café. Aussi, une équipe de coordination sera-t-elle mise en place, avec les agents de l’Onuci, pour analyser la situation et trouver de solutions adéquates.
Le ministre Hamed Bakayoko a indiqué qu’à ce jour, 25 cas d’enlèvement d’enfants et de découvertes de cadavres ont été traités par les forces de l’ordre. Et au nombre des ces cas, on en dénombre 5 mutilés, des découvertes de cadavres et de fausses déclarations. «C’est pourquoi toutes les pistes seront explorées car les crimes sont différents et se produisent dans différents endroits », a confié le Memis.
En attendant de livrer des informations détaillées sur le plan d’action arrêté par le gouvernement, des numéros verts ont été ouverts pour les populations. Il s’agit du 110, 111, 145, 170 et le 116.
Soir info