Expulsion forcée de la Sicogi en Côte d’Ivoire : L’Etat combat les pauvres, au lieu de combattre la pauvreté
Expulsion et déguerpissement à la Sicogi : voici la vérité historique sur des turpitudes de l’administration que seul le pouvoir du président Alassane Ouattaraa décidé de faire payer aux victimes.
L’histoire remonte un peu avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire. La défunte Société immobilière et habitation à bon marché de Côte d’Ivoire (SIHCI), a construit plusieurs logements dans les communes d’Abidjan. Cocody Bel Air, Adjamé Habitat Extension, Treichville Autoroute Craonne1, pour ne citer que ceux-là.
La Sicogi prend le relais de la SIHCI
A la disparition de cette entreprise, la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi), obtient après sa création en 1962, la gestion desdits quartiers. Premier problème. Sur quelle base ? La « gestion des quartiers » inclue-t-elle la gestion des résidences de ces quartiers ?
A partir de 1980, la Sicogi lance un programme de rénovation, devant aboutir au recasement de certains habitants et à la cession de certaines autres habitations à leurs occupants.
Mais dans le mode opératoire, un litige nait et se poursuit jusqu’à ce jour. Paul Digbeu Yao a 76 ans, il est résidant à Adjamé Habitat Extension, où il loue une trois pièces depuis 1960. Ce septuagénaire revendique une promesse de vente formulée par la Sicogi, mais jamais exécutée, et cela malgré l’amortissement comptable de ses maisons.
Paul Digbeu Yao et les 229 autres locataires d’Adjamé Habitat Extension sont convaincus que ces maisons leur reviennent.
ivoirematin.com