Le verrou de l’école primaire Sogefia de Cocody Riviera 2 est bien scellé. « Il n’y a pas cours jusqu’au Lundi » signale le vigile avec une mine d’ennuyé comme constatée par Koaci.com.
Une vendeuse de jus non loin confirme que « les enfants sont repartis très tôt le matin ». Craintive pour sa marchandise, elle espère que les riverains viendront faire des achats pour la soulager.
Le mot d’ordre de grève du MIDD et ses camarades de l’Intersyndicale de l’enseignement préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (ISEPP-CI) est effectivement suivi dans plusieurs autres établissements du District d’Adidjan et de l’intérieur du pays.
A Daloa non loin du stade, au groupe scolaire portant le même nom, les instituteurs sont repartis chez eux et les élèves pareils.
Bien plus, les établissements de la ville sont vides. Au Groupe scolaire Lobia 1,2,3, Lobia extension, Dalo Labia, Groupe scolaire gobelet, leMIDD démontre sa forte implantation malgré les nominations parallèles effectuées par la ministre dans cette ville.
Après le boycott des cours du mercredi, l’affrontement « sauvage » entre la ministre Kandia Camara et les instituteurs accouche sept jours de grève renouvelable automatiquement si rien est fait.
Le ministère de la fonction publique qui tient à démontrer sa solidarité à la tutelle des instituteurs a créé par ailleurs les Instituteurs à Indice Modéré (IIM) un autre terme désignant la fonction d’instituteur adjoint annulée déjà par décret. Un autre conflit latent.
Aussi, leMIDD réclame le versement de la bonification indiciaire de ces membres, le paiement du rappel de plusieurs instituteurs, le dégel des comptes du syndicat avec plus de 70 millions confisqués et la perception des précomptes depuis la solde.
Des sources internes confient à Koaci.com «la volonté lugubre du gouvernement d’asphyxier les syndicats afin de limiter leur liberté d’exercice ».
Cette rentrée scolaire 2016-2017 qui devrait voir le quantum augmenté dans l’enseignement primaire risque bien le contraire.
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