04202024Headline:

COTE D’IVOIRE, Insécurité: Selon les statistiques, plus de 40 cas d’enlèvements d’enfants en deux mois

Les habitants de Williamsville, dans la commune d’Adjamé, et toute la Côte d’Ivoire, à travers les réseaux sociaux sont encore sous le choc de la disparition et la découverte du corps sans vie du petit Traoré Aboubakar Sidiki.

Qui a été enlevé, tué, vidé de son sang par S. Etienne dit « Papiss », un bijoutier du quartier qui connaissait pourtant très bien le petit garçon et sa famille. « Le tonton » du quartier qui a avoué son crime à la police criminelle a conduit les enquêteurs derrière le Chu d’Angré, dans la commune de Cocody où il a enterré la débouille du boudchou. Au nom de la recherche d’une certaine richesse, un gamin de quatre ans à peine a été violemment arraché à l’affection de tous.

Plus de 40 cas en deux mois

Depuis un moment, il ne se passe un jour que de nouvelles photos d’enfants disparus ne soient publiées sur les réseaux sociaux et /ou dans des journaux pour solliciter les populations à retrouver l’enfant disparu. Fait curieux, les retours heureux sont presque inexistants. Qui se cache derrière ce phénomène de plus en plus inquiétant ? Pour la période de février à mars 2017, plus de quarante cas de disparition d’enfants ont été publiés sur Facebook. Sensiblement le même nombre est déjà enregistré pour le premier trimestre 2018.

A cela, il faut ajouter la vingtaine de cas dans la période de janvier à février 2015. Devant ce tableau sombre et alarmant, il est plus que nécessaire que les pouvoirs publics prennent la situation au sérieux, en cherchant à identifier et retrouver les instigateurs pour y appliquer des mesures appropriées. Aujourd’hui, il n’est plus aisé d’envoyer un enfant à la boutique du quartier ou le regarder seul prendre le chemin de l’école. Même le voisinage n’est plus sûr, au regard de ce que vient de subir le petit Traoré Aboubakar Sidiki.

Les mauvais garçons qui se confondent à la population sont partout, près à créer la désolation au sein des familles. La situation est désormais intenable. Des différents témoignages recueillis, il ressort que la plupart des cas de disparition d’enfants sont liés à des crimes rituels. S. Etienne, le principal suspect dans l’affaire Traoré Aboubakar Sidiki, a expliqué qu’il a commis le crime pour devenir riche. Une déclaration qui ramène à une pratique mystique. Or, en la matière, les cybers criminels appelés communément « brouteurs » qui ne font plus recettes avec les techniques d’arnaque classiques se sont résolument tournés vers des pratiques hautement mystiques où tous les coups sont permis pour atteindre leurs objectifs, le gain facile.

Comme l’attestent plusieurs vidéos de cette catégorie de personnes qui circulent sur les réseaux sociaux. Les pouvoirs publics doivent lorgner de ce côté pour lancer la traque aux brouteurs supposés ou avérés. L’autre axe de réflexion, et non des moindre qui revient est liée aux élections. Les tenants de cette hypothèse constatent qu’à l’approche des différentes élections, le phénomène de la disparition d’enfants connait une évolution. Crime rituel pour se faire élire à un poste donné.

Vrai ou faux ? Toujours est-il que le constat est fait tant en Côte d’Ivoire que dans d’autres pays d’Afrique. Il est de notoriété publique que ces genres de pratiques sont exécutés par certains féticheurs et autres marabouts. Il est clair que ces pseudos « faiseurs » de bonheur sont installés sur le territoire du district d’Abidjan et en dehors. Pour une lutte efficace contre les rapts des enfants, il serait intéressant qu’à partir de certains indices, les forces de sécurité accentuent leur travail sur ces individus tapis dans l’ombre qui poussent d’autres à commettre des crimes avec la promesse d’un bien-être. C’est à ce prix que la psychose qui s’est emparée des populations, depuis un moment, pourra se dissiper. Vivement des mesures urgentes pour ramener la sérénité dans le district d’Abidjan. En attendant, des mesures sécuritaires édictées par la police nationale doivent être respectées par les parents.

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