04162024Headline:

Côte d’Ivoire -“Justice ou abus de pouvoir/Justice ou règlement de compte ? “Sam l’africain comme Samba David

A l’instar de Samba David, emprisonné depuis deux années bien que condamné à 6 mois de prison, Sam l’africain risque de passer un long séjour en prison. Car, outre la peine de 6 mois de prison écopée vendredi 31 mars dernier, il est sous la menace d’une peine plus lourde grâce à l’exploit de la Justice ivoirienne qui a ressuscité comme par enchantement une affaire, vieille de huit ans.

Justice ou règlement de compte ? Quand elle le veut, la Justice ivoirienne sait accélérer les pas, capable de régler une affaire datant du 3 juillet 2008 là où elle bute sur les procès de la crise postélectorale de 2011. En réalité, c’est l’étrange coïncidence entre la peine de Jichi Sam Mohammed dit Sam l’Africain, président de la Nouvelle Alliance de la Côte d’Ivoire pour la Patrie (NACIP) de 6 mois de prison pour ‘‘injures et diffamation envers une communauté ethnique’’ et l’apparition soudaine d’une autre affaire pour laquelle le Parquet d’Abidjan a requis 5 ans de prison ferme à son encontre, qui surprend plus d’un.

En effet, la stratégie semble être la même. La peine de 6 mois étant moins lourde, une autre (5 ans) permettrait d’éloigner le bouillant président de parti politique de la sphère politico-médiatique. Par ricochet, les Ivoiriens, qui vivotent déjà, ne prêteront plus l’oreille à sa personne encore moins à ses critiques acerbes contre le régime d’Abidjan. Cette stratégie fait ses preuves avec Samba David, coordinateur national de la Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire (CICI). Condamné à 6 mois de prison le 30 septembre 2015 pour déni d’une décision de Justice, troubles à l’ordre public et destruction de bien d’autrui, il est toujours en prison après presque deux années de détention. Et pour cause, le régime d’Abidjan lui impute des faits qui ont eu lieu à Dabou (Sud d’Abidjan) le 3 décembre de la même tandis qu’il se trouvait à cette date dans les locaux de la (Direction de la surveillance territoriale (DST) à en croire son adjoint Daléba Nahounou.

Même scénario pour Sam l’africain. Condamné, le vendredi 31 mars 2017, à une peine de 6 mois de prison avec 5 ans de privation de ses droits civiques assortie d’une amende de 500.000 FCFA pour ‘‘ injures et diffamation envers une communauté ethnique’’, le Parquet d’Abidjan a requis, hier mardi, 5 ans de prison ferme et 1 million FCFA d’amende à son encontre dans une affaire de ‘‘tentative de faux en écriture privée de banque et tentative d’escroquerie’’.

Tout en saluant cet exploit de la Justice ivoirienne, espérons qu’elle fasse preuve de la même promptitude pour les nombreux crimes commis en Côte d’Ivoire dont les auteurs semblent ne point exister.

imatin

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