04242024Headline:

Côte d’Ivoire :Konin Aka,Le préfet du Gbêkê « J’ai peur pour Bouaké »

« Quelquefois, j’ai peur pour Bouaké ». Venant d’un préfet de région (Gbêkê), il y a de quoi sonner l’alerte. Extraits d’une interview accordée par Konin Aka, au journal Le Nouveau Réveil.

Quelquefois, j’ai peur pour Bouaké. Je viens de vous dire que quand je suis arrivé ici à Bouaké en 2007, la situation était difficile. Elle était plus difficile. Mais depuis un moment, Bouaké a commencé à renaître de ses cendres. Et la mairie a trouvé une formule qui est « Bouakéssouba ». Ce qui veut dire Bouaké revient ou renaît.

Mais s’il y a des événements comme ce qui s’est passé, oui, quelquefois, j’ai peur pour Bouaké. Nous sortons d’une crise grave. L’Etat n’a pas toujours les moyens qu’il faut pour la reconstruction. On doit faire appel à l’extérieur quelquefois.

« CARREFOUR AVAIT SIGNÉ DES ACCORDS AVEC LA MAIRIE POUR INSTALLER DES INFRASTRUCTURES TRÈS IMPORTANTES À BOUAKÉ, LE PROJET EST REPORTÉ COMPTE TENU DE TOUT CE QUE NOUS AVONS VÉCU »

Mais si l’extérieur ne vient pas parce qu’il y a des coups de fusil par-ci par-là, vous vous rendez compte de ce qui va se passer. Oui, des fois, j’ai peur pour Bouaké. Le groupe Carrefour qui est un groupe économique très important avait signé des accords avec la mairie pour installer des infrastructures très importantes à Bouaké.

Cependant le projet est reporté compte tenu de tout ce que nous avons vécu. Quand on voit tout cela, il y a bien des raisons d’avoir peur pour Bouaké. En 2007, quand je suis arrivé à Bouaké, j’ai demandé qu’on mette en place un plan Marshall. Parce que Bouaké a trop perdu.

J’ai peur pour Bouaké

Evidemment, l’Etat a fait ce qu’il pouvait. Toutefois, cela doit se poursuivre dans la sérénité et dans la paix. Avant la crise de 2002, après Abidjan, c’était Bouaké, du point de vue du tissu industriel. Aujourd’hui, toutes ces unités battent de l’aile pour ne pas dire qu’elles sont arrêtées.

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