Poursuites judiciaires
Au niveau des poursuites à la Cpi, les journaux rapportent des propos du ministre sénégalais. A la Une de Soir Info, on lit : « Le ministre de la Justice sénégalais révolté : «on ne veut plus voir un chef d’État amené dans le froid pour être jugé à La Haye ». Président d’honneur de la Fidh, il a déclaré dans une interview à Rfi que « aujourd’hui, on veut, les Africains, ne plus voir un responsable politique, surtout un chef d’État amené dans le froid pour être jugé à La Haye, Belgique ou ailleurs », a dit Sidi Kaba.
Quant à L’inter, il titre : « Cpi, procès de Gbagbo, camp Ouattara : un patron de la Fidh livre des secrets ». En effet Sidi Kaba a indiqué concernant la politisation du procès de Gbagbo dont est accusée la Cpi, que l’instance judiciaire fait des efforts pour être meilleure. « Aujourd’hui, nous notons une évolution sur le terrain. Près de quinze personnes relevant des Frci (le camp Ouattara, ndlr) sont poursuivies. Mais pour atteindre véritablement la réconciliation, ce qu’est l’objectif du président nouvellement élu, c’est qu’il faut nécessairement que la justice passe », a dit le ministre sénégalais.
C’est pourquoi à la Une, Le Temps a barré : « Sale temps pour les Frci : le ministre sénégalais de la justice révèle : près de 15 Frci poursuivies par la Cpi ». Pour le ministre accorder une amnistie générale, « c’est tout simplement choisir l’impunité. Et c’est l’amnésie, c’est l’oubli, c’est un facteur de perturbation et répétition du crime ».
Climat au sein du pouvoir
En Côte d’Ivoire, l’on planifie de modifier la Constitution avec la création d’un poste de vice-président. Dans un dossier sur le sujet, L’inter écrit en grande Une « Poste de vice-président : Pdci, Rdr, opposition, la grosse bataille. Bédié, Ouattara face un gros défi ». Le journal relève la convoitise de ce poste de part et d’autre des alliés du pouvoir, et parle d’un éventuel affrontement entre cadres de ces partis, sans oublier la volonté de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume qui veut être aussi chef de l’État. Porte-parole du Rdr de Ouattara, Joel N’guessan estime que le la Constitution actuelle règle la vacance du pouvoir. c »est pourquoi « la proposition sera donc étudiée en temps opportun ». Au Fpi, l’ex-député Kouakou Kra affirme que « si le projet consiste en un arrangement et qu’il vise à satisfaire des alliés politiques, on ne peut pas au Fpi être favorable à une telle réforme ».
Au regard de ce projet, Le Quotidien d’Abidjan barre à la Une : « le rêve de Soro brisé ». Abou Cissé croit que le référendum pour le changement de la Constitution sera boycotté et la présidentielle est un signe. Mieux, il affirme que, Alassane Ouattara « en adoptant le principe de la vice-présidence dans la Constitution, c’est Guillaume Soro qu’il vise parce que l’ex- patron de l’ex-rébellion va rempiler pour la présidence du l’Assemblée nationale ».
De tout cela, Lg Infos titre : « Après l’investiture de Ouattara / malaise au sommet de l’État : ce qui risque de tout faire exploser ». Selon le journal, il s’agit du « difficile partage du ”2 et dernier” gâteau ». Alors que chacun des acteurs de la campagne électorale s’attribue le succès de Ouattara et s’attend à une récompense. Ne sachant pas comment faire pour satisfaire l’appétit de tous, Ouattara a décidé de reconduire son gouvernement parce que dit-il « on ne change pas une équipe qui gagne », fait savoir le journal.
Situation sécuritaire
A en croire la Une de Fraternité Matin, au regard de « l’évolution de la situation sécuritaire, le président Ouattara envisage le retrait des troupes de l’Onuci dans 2 à 3 ans ». L’annonce a été faite au cours de la première réunion du Conseil national de sécurité de l’après présidentielle. « Nous allons continuer les efforts pour la levée de l’embargo sur les armes. A cet égard, j’ai eu un entretien avec le secrétaire général des Nations unies, avant-hier (lundi, Ndlr). Nous avons convenu qu’au vu du caractère apaisé des élections, cette évolution devrait se faire dans de très bonnes conditions. Et que dans les deux ou trois ans à venir, nous pourrons demander également le retrait des troupes de l’Onuci pour permettre à des pays qui ont plus besoin de ces forces d’être en appui. Ça sera la contribution de la Côte d’Ivoire à la paix et la sécurité dans le monde », a déclaré Ouattara, fait savoir le quotidien.
Au cours de la réunion du Conseil national de sécurité qu’il a présidé, Alassane Ouattara a affirmé que « la Côte d’Ivoire est en sécurité, en paix et en de bonnes mains ». Car en dehors de l’aspect sécuritaire, le chef de l’État a évoqué la création de deux préfectures maritimes à Abidjan et San-Pedro et pris d’autres importantes décisions, font savoir Le Patriote et L’Expression qui ont mis en relief à leurs Unes, respectives : « Ouattara : la Côte d’Ivoire est en de bonnes mains » et « Ado aux Ivoiriens : le pays est en de bonnes mains »
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