04202024Headline:

Côte d’Ivoire : le Cauchemar commence pour Mabris suite à sa démission du RHDP. Une plainte déposée contre l’ex-Ministre

C’est une plainte dans une affaire de 1 milliard FCFA qui est opportunément réactivée contre Albert Toikeusse Mabri, après son limogeage. Le concerné a toujours gardé le silence contre cette affaire qui l’oppose à Evariste Meambly.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux en 2018, Evariste Méambly, député de Facobly, accuse Albert Mabri Toikeusse, le désormais ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de lui devoir la somme d’un milliard de FCFA depuis 2010.

« Monsieur Albert Mabri Toikeusse, rappelez-vous, lorsque le président Laurent Gbagbo vous a rencontré pour vous demander la somme d’un milliard de FCFA pendant la campagne contre le président Alassane Ouattara, j’ai été appelé pour que le président Laurent Gbagbo me demande de vous remettre cette somme et qu’en retour, lorsqu’il gagnerait il me rembourserait. Vous savez vous-même que la somme d’un milliard vous a été donné pour acheter vos véhicules via Rimco et des chèques vous ont été remis. Et, cette somme vous a permis de faire votre campagne en 2010. Aujourd’hui, je n’ai pas été remboursé », avait expliqué Evariste Méambly dans sa vidéo.

A en croire le député de Facobly, président du groupe parlementaire ‘’Agir pour le peuple’’ et du Parti politique ‘’Agir pour le peuple’’, une formation politique aujourd’hui proche du RHDP d’Alassane Ouattara, une plainte devait être déposée contre Albert Mabri Toikeusse à la police économique. « Je vais officiellement porter plainte à la police économique contre monsieur le ministre Albert Mabri Toikeusse pour que vous me remboursiez mes un milliard. Et vous devez dire aux Ivoiriens comment vous recevez la somme d’un milliard d’un opérateur économique qui est Evariste Méambly », avait-il menacé.

Une plainte dans une affaire de 1 milliard FCFA, réactivée contre Mabri
De fait, lors de la plainte en 2018, Evariste Méambly avait affirmé avoir donné la somme d’un milliard de FCFA à Albert Mabri Toikeusse, contre la promesse d’avoir un marché qu’il n’a jamais eu de la part de l’ex-ministre. A ce moment, l’heure étant à l’idylle entre le président de l’UDPCI et le RHDP, le pouvoir n’avait accordé aucun crédit à l’accusation. Dans la foulée, Méambly après la vidéo avait envoyé une sommation d’huissier à Mabri, pour demander un remboursement à son rival de l’Ouest. Sans suite. Depuis lors, de l’eau a coulé sous le pont et les lignes des relations entre Mabri et Ouattara ont encore bougé. Cette plainte semble être remise au goût du jour.

Répondant à un internaute qui indiquait un ‘’sale temps pour Evariste Méambly’’, ce dernier soutient : « Pourquoi sale temps ? Plutôt un très beau temps de recouvrement. Wait and see », a confié Méambly. Sûr de son fait, il avance que son conseil a convoqu » « l’ex-ministre Abdalah. Rappelez-vous de ma vidéo après le second tour des régionales dans le Guemon. Wait and see », indique-t-il. Joint au téléphone, Méambly reste ferme : « Quand ont est candidat, on paye ses dettes. Probité et éthique ».

« La plainte réactivée de Méambly, jusque-là méprisée par Mabri, est donc prise très au sérieux par celui-ci »

Une allusion aux intentions présidentielles prêtées au président de l’UDPCI. Ce dernier est ouvertement opposé à la candidature du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à la présidentielle d’octobre 2020, pour le compte du RHDP. Son parti, l’UDPCI, profondément divisé, avait déjà annoncé sa candidature et plusieurs voix au sein du parti fondé par le défunt Général Robert Guéi, souhaitent voir leur champion briguer la magistrature suprême. Est-ce cela qui a valu son limogeage ? Est-ce que le Président Alassane Ouattara lui réserve le poste resté vacant depuis le décès de Charles Diby Koffi, de la présidence du Conseil économique et social ?

Toujours est-il que selon le communiqué de la présidence de la République de Côte d’Ivoire de mercredi 13 mai 2020, Patrick Achi, ministre, secrétaire général de la présidence, a indiqué qu’Albert Mabri Toikeusse ne fait plus partie du gouvernement (Il était ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique depuis juillet 2018). Il est remplacé par le Professeur Adama Diawara. Notons que le président de l’UDPCI, l’une des principales formations composant le RHDP et le deuxième vice-président de ladite formation avait exprimé son mécontentement sur le choix d’Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP le 19 mars 2020.

Organisant visiblement son parti pour les échéances électorales d’octobre 2020. Même si à l’issue d’une réunion de la Direction du UDPCI le samedi 2 mai 2020, le parti avait annoncé ‘’prendre acte’’ du choix d’Amadou Gon Coulibaly, Albert Mabri Toikeusse avait finalement été limogé du gouvernement d’Alassane Ouattara. La plainte réactivée de Méambly, jusque-là méprisée par Mabri, est donc prise très au sérieux par celui-ci. Quoique, de source proche de lui, cela n’est pas de nature à troubler son sommeil. « Vous connaissez la personnalité clivante de l’individu qui porte l’affaire. Les Ivoiriens comprendront que tout ceci ne repose sur aucune base de crédibilité », confie un proche de Mabri.

A lire dans Afriksoir

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